Combien faut-il de fois secouer mes grelots
Et baiser ton front bas, morne caricature?
Pour piquer dans le but, de mystique nature,
Combien, ô mon carquois, perdre de javelots?
Nous userons notre âme en de subtils complots,
Et nous démolirons mainte lourde armature,
Avant de contempler la grande Créature
Dont l'infernal désir nous remplit de sanglots!
Il en est qui n'ont jamais connu leur Idole,
Et ces sculpteurs damnés et marqués d'un affront,
Qui vont se martelant la poitrine et le front,
N'ont qu'un espoir, étrange et sombre Capitole!
C'est que la Mort, planant comme un soleil nouveau,
Fera s'épanouir les fleurs de leur cerveau!
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Poème de Charles Baudelaire (1821-1867),
paru dans son recueil "Les fleurs du mal" en 1857.
Ce poème a très récemment fait l'objet d'une mise en musique orginale et d'une interprétation par le groupe Anakarsis, écoute via le lien ci-dessous
https://youtu.be/5UHy6fr_Krs
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Écrit par Matriochka
Côté ombre plume sombre, côté lumière plume claire.
Catégorie : Citation
Publié le 02/12/2020
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c'est fascinant d'une mélancolie intense...j'aime beaucoup baudelaire...son écriture et ses contextes parfois si tristes et hors du temps! merci de l'avoir remis en scène dans cet excellent poème! bonne soirée! prends soin de toi! amitiés automnales:) |
romantique  |
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Bonsoir, Surprise ! Je lisais, me disais : " oups ! que lui arrive t il ? Matriochka a changé de Registre ? où allons-Nous ? et puis, la Note finale certifia ce Poète Unique pour écrire ce Genre-là !! On parle beaucoup de Lui en ces Temps avec l'Ouvrage de Teulé .. Poète Space, toujours présent !! Le chanter : fallait oser, aussi !! Bravo, Amitié*** LyS .. |
Lys-Clea  |
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Merci Matriochka pour ce poème profond. J'ai étudié les Fleurs du Mal récemment, une nouvelle sensibilité a changé mon regard sur ce poète. Merci aussi pour Anakarsis. Des bises |
| Asté |
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Merci beaucoup à vous trois pour vos impressions sur ce poème de Baudelaire, et merci pour les musiciens d'Anakarsis de votre écoute de leur mise en musique. Sylvain, oui, la poésie de Baudelaire est souvent triste, angoissée même, mais elle est intemporelle. Lysée, non, je n'ai pas changé de registre, même si j'aime m'essayer à divers styles... mais je suis loin, très loin d'égaler la maîtrise poétique de Baudelaire! Et c'est vrai que c'est un poète majeur de notre littérature. Asteroidea, c'est vrai que l'étude des Fleurs du Mal permet de mieux cerner l'esprit de Baudelaire, et peut ouvrir des perspectives inconnues de nous. Lire Baudelaire, c'est aller au fond de ce que l'âme humaine peut dissimuler. Au plaisir de lire vos récents partages, en toute amitié à chacun/e de vous :-) |
| Matriochka |
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Merci infiniment pour le partage de ce poème du Grand Baudelaire, plume majuscule qui a exprimé comme personne les recoins les plus mystérieux, voire les plus sombres, de l'âme humaine et des destins souvent âpres de ses contemporains (le sien également). La mise en musique par Anakarsis a cette densité que donne le recours à peu de "moyens". Pas le moindre artifice, oh que non ! Mais une présence au texte, une manière d'habiter chaque note ... Sublime ! Encore merci à toi pour ce partage généreux, ta plume inspirée s'étant effacée devant une autre et devant des harmonies puissantes. |
| Ombrefeuille |
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Merci à toi ma chère Ombrefeuille, et merci pour les gars d'Anakarsis, car je sais combien tu apprécies la poésie de Baudelaire. Je trouve également qu'ils ont le génie de capter l'esprit des poèmes du grand poète pour les allier à une musique actuelle qui en fait ressortir toute la puissance, l'intensité. Un mélange d'ancien et de moderne exactement comme je les aime! |
| Matriochka |
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