Aux toilettes publiques, on y va quand vraiment
on a beau faire, le temps ne fait rien à l'affaire
plus on attend et pire c'est, jusqu'au moment
où l'on se rue soudain soulager ses viscères...
Pas de chance, il y a la queue devant les portes...
On prend son tour et l'on attend bien sagement
dans des odeurs plutôt douteuses de cloportes
les bruits de ceux qui trouvent le soulagement
le charivari des chasses d'eau impudiques
qui emportent à chaque fois, dans leur cascade
un peu de notre dignité qui en claudique
et s'évapore l'air de rien, part à la bade...
Seuls nos voisins en sont témoins, dans le mêm' bain
il faudrait les éliminer tout un chacun...
Personne ne lève les yeux du carrelage
pour éviter de se croiser, se reconnaître
on est tous là incognito, tous dans la marge
aux toilettes publiques être ou ne pas être
est la question que nul ne pose, que tous éludent...
Quand enfin son tour se profile à l'horizon
on se retrouve tout gêné et un peu prude
le bruit de notre chute d'eau, sous les cloisons
aux roses oreilles des patients s'en va venir...
On tente en vain d'être discret, et l'on espère
que la chasse d'eau du voisin viendra couvrir
le son de notre rivièra qu'on laisse faire
enfin, le sourire aux lèvres, l'air apaisé.
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Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Drole
Publié le 10/08/2013
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ça sent le vécu et rappel des souvenirs plus ou moins drôles ! Merci, Marouette :) |
Hassan  |
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très bien "torché, c'est le cacas de le dire pour une fois je ne félicite pas le Créateur du monde, j'aurais bien voulu moi, chétive, que tout s'en aille, de ces déchets sous forme d'or liquide au parfum d'héliotrope, avec une charmante petite musique baroque, C'eut été, tout de même moins humiliant et ne Lui coûtait pas grand effort, quand on croise, à la sortie, certaines créatures de rêve, ça fait peine |
flipote  |
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Merci ma Marouette tu pètes de talent peut-être, nécessaire rappel à un peu d'humilité ? (cette disposition du Vieux comme le nomme d'Ormesson) |
| flipote |
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quand on a du talent, et des mots parfumés, la M..... a des senteurs de rose, bisou ! |
| amnous |
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bien dit ! |
angelique  |
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non la M..... reste la chose la plus honteuse de la création, peut-être l'être suprême s'est-il assoupi, ce jour là, comme nous autres les jours de fatigue, alors intervient un connard invétéré. Jamais ne chanterai comme mes copains carabines : "honneur et gloire au vénérable étron" |
| flipote |
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Et encore, heureusement qu'on n'est pas transparent comme certains poissons... |
| Marouette |
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Depuis longtemps, nous avions su, par des amis voyageurs qu'au Japon, les dames très pudiques soufffraient de ces bruit de chasse d'eau aussi là-bas ont-ils palié à ce "malaise par une musique enclanchée automatiquement quand nécessaire pour recouvrir tout bruit malvenu. Et comme je proposais à mes parents "Les Trompettes Aïda" (Verdi dans Nabucco), mon père offrait, lui "La Chevauchée de la Walkyrie" ! |
| flipote |
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