Je ne le vois plus, même en rêve
Serait-ce la fin, ou une simple trêve
Serait-ce le début d'une victoire
Amère…que j'impose en gloire
A mon cœur, qui se sent vaincu
Ses cris sont vains et sa douleur mise à nu
Je ne le vois plus, mais mon cœur si
Je ne le sens plus, mais en mon âme il vit
Ses mots, ses rires, ses tromperies
Me hantent, et enfantent mon agonie
Ma vie, mon regard, ma face rieuse
Cachent Mes maux sournois et mes larmes insidieuses
Un bonheur facétieux, un faste affiché
Couvent un mal incurable, un cœur inanimé
Je ne le vois plus, parce qu'il est parti
Disparu de mon horizon, laissant un cœur anéanti
Je ne le sens plus, parce qu'il s'est dévêtu
De moi, et s'est habillé d'un autre dévolu
Il me manque même absent de mes yeux
Il me ronge, m'éventre de son amour impétueux
Je l'aime et vénère son souvenir
Je pense à lui, et j'en fais mon délire
J'ai peur pour lui, même s'il ne fait plus partie de ma vie
Je prie souvent pour lui, pour que toujours, il sourit
C'est fou ce qu'on peut aimer quand on aime
On en oublie même que nos cœurs saignent
C'est fou ce qu'on souffre, c'est fou ce qu'on s'épuise
A vouloir oublier, une image dans laquelle on s'enlise