Les os se sont brisés autour de la couronne
La corneille est reine de ces lourds champs défendus
A bout de souffle l'âme tombée s'effraie abandonne
La pêche fut goutée jusqu'à la lie en son jus
Le voleur de rêve a étendu son royaume
La rondeur de la rime vient mener la chute
A bout de force l'innocent vient chercher l'aumône
La carotte fut cuite jusqu'au retour du scorbut
La gloire en fantôme a englouti les mensonges
Le courage de la faux prend le masque des visages
A bout de corde le cœur s'évanouit dans les songes
La pomme fut avalée jusqu'au dernier passage
Écrit par Lucyline
Carpe diem... Pour que les roses poussent, MALGRE TOUT, à travers les épines...
Catégorie : Triste
Publié le 27/10/2021
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Commentaires
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Posté le 27/10/2021 à 19:35:25
Troublant en sa désolation. Bravo | |
Sol |
Posté le 27/10/2021 à 21:36:49
Sombre et envoûtant ! Bravo ! |
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virgile |
Posté le 28/10/2021 à 04:58:47
bonjour Lucyline tes mots évoquent une ambiance mystèrieuse ! dont tu as su créer avec ta plume féconde! merci ! en favori ! bonne journée !prends bien soin de toi !amitiés chaleureuses :) |
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romantique |
Posté le 28/10/2021 à 17:22:08
Sombre, sombre poème, chacune de tes scansions en ouverture d'un vers est pour nous mener dans les combles du désespoir, quand tout semble condamner. Les fins des vers avec "aumône, chute, défendus, abandonne" sont néfastes. Et même, avec "jus" et "scorbut" le fond est touché de l'expression de la négativité existentielle qui s'exprime en matières et maladies... Tu as une structure pour l'écrire : "pêche, carotte, pomme" au dernier vers de chaque strophe. Mais parfois un instant de la vie nous destructure, et soudain nous nous sentons comme ce personnage d'une nouvelle de Nathaniel Hawthorne s'intitulant "Wakefield", dont la dernière phrase qui le juge en prononçant sa condamnation est à peu près celle-ci : "Veillons à ne pas devenir comme Wakefield le hors-la-loi de l'univers" (Nathaniel Hawthorne était le descendant d'un des juges américains qui envoya au bûcher au 17ème siècle les "sorcières" de Salem, pauvres jeunes femmes innocentes. Ce juge s'appelait Hathorne : Nathaniel hanté par ce crime ancestral changea son nom en Hawthorne. Parfois, c'est en nous tout au fond de nous que nous faisons notre propre condamnation, et qui peut alors nous sauver...?) Quand "visage, songe, aumône, royauté" n'ont plus même de prix, ton poème sombre, sombre me marque et je ne peux l'oublier de sitôt alors il devient un favori, car pour moi l'ancien agoraphobe anciennement dépressif, ton poème rejoint des lectures telles ce "Wakefield", les romans de Kafka aussi qui pour être des allégories éclairaient un peu mon état d'esprit en face à face avec mon refus...de vivre tout simplement la vie, si simple et vraie. Merci Lucyline pour ton poème qui, en posant les mots dans l'artisanat des vers, faisant images des peines, permet de mettre du baume. |
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jacou |
Posté le 29/10/2021 à 00:36:16
J'aime bcp . Bravo a toi Lucyline C'est toujours un plaisir de te lire Bises |
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ParadoXx696 |