Grand vent souffle querelle autour de la marelle
Un deux trois, jeton sur le carrelage
Quatre cinq six d'un saut je gagne le ciel
Mais il n'est plus temps de s'amuser à mon âge
Piqué le doigt à la quenouille, j'embrasse l'infini
S'efface les souvenirs de mes années faïence
La crécelle a retenti, sentence, maladie
Lentement je m'immole en enfance
Farfouiller dans les souvenirs demande effort
Aussi vite qu'ils reviennent, ils s'enfuient
Petit à petit je prends congé de mon corps
Vient l'ombre, je m'abandonne, la vie m'ennuie
Isolé mon entourage croit que je cherche querelle
Atterrissage six cinq quatre pattes sur terre
Mon esprit joue, s'envole à tire d'aile
Personne ne sait dans quel paradis ou enfer j'erre…
Écrit par Lucyline
Carpe diem... Pour que les roses poussent, MALGRE TOUT, à travers les épines...
Catégorie : Social
Publié le 22/09/2021
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Commentaires
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Posté le 22/09/2021 à 11:15:37
Une vraie pépite ce poème ! Il s'en dégage beaucoup d'innocence je trouve, il époustoufle, comme les paroles simples des enfants qui visent si juste Malgré tout des images poétiques fortes et très belles Bravo |
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Edelphe |
Posté le 22/09/2021 à 13:33:03
bonjour Lucyline des mots de souvenirs !l'enfance évoquée avec des mots parfois évanescents mais qui relatent aussi des blessures...j'ai apprécié ! en favori ! bonne journée ! prends bien soin de toi ! au plaisir de te lire ! amitiés romantiques :) |
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romantique |
Posté le 22/09/2021 à 18:23:53
Bonsoir, En Favori .. Doucereux comme m'Enfance .. Terrible comme l'Oubli qui ose s'installer .. Magistralement exprimé .. Belle Plume ! Bonheur de Lire !! LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 22/09/2021 à 19:23:54
Des mots "légers", enfantins pour évoquer une maladie qui l'est beaucoup moins... BRAVO |
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Ombre & Lumière |
Posté le 22/09/2021 à 20:20:30
Merci énormément Lucyline pour ton poème où je vois, un peu, ma vie. Ta seconde strophe me restitue plutôt bien mes 19 ans de 1986, et au delà où "s'immole l'enfance" par une maladie nerveuse en puissance. "La vie m'ennuie" ensuite, quand bien même un statut de fonctionnaire habitant Paris et beau-père aurait dû me faire dire tout sauf "je m'abandonne" après 25 ans en 1992, entre maladie nerveuse qui hésite et agoraphobie sûre. Puis "isolé" ça et là par l'agoraphobie entre 1988 et 2015, je "cherche querelle" à ma propre vie et au bonheur dont je repousse les assauts généreux sous formes de compagnes tendres trésors. J'ai senti l'enfer, aujourd'hui je vis en un paradis heureux d'être à mon âge depuis une année en liberté, sevré et vivant enfin ! La Vie, je crois que tu en sais le prix, Lucyline, car si un poème peut être fiction, cependant ressentir est vérité à l'instant. La poétesse en toi sait tout ce qui peut se dire en poésie. Félicitations je suis impressionné par tes vers, et nostalgique un peu, mais vraiment ton art de dire dans la distanciation mais pas que, avec des nuances où "crécelle" et "farfouiller", comme "marelle" s'associant à "querelle" dans l'enfance, sont de beaux légers et justes mots qui parsèment ton poème = mon favori ce soir. MERCI, il est si JUSTE ! Et puis je te souhaite beaucoup de courage, car la vie est à croquer comme tu l'as croquée ici en poétesse accomplie ! |
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jacou |
Posté le 22/09/2021 à 23:37:22
Un poème qui lie l'enfance à l'âge adulte, léger et profond à la fois | |
Vermeil |
Posté le 22/09/2021 à 23:48:43
Trés joliment tourné ,avec beaucoup d élégance. Les gosses jouent ils encore aux billes? A la marelle? Aux osselets? Ce monde là a disparu dans le gouffre de l ' électronique ..Snif!! |
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Zeev Stern |
Posté le 23/09/2021 à 16:21:49
Un poème d'une puissance inouïe qui se révèle par-dessus des mots évoquant la vie, entre innocence de l'enfance et l'épreuve de la maladie à l'âge adulte. Je sais combien il est difficile de vivre avec une pathologie au long cours. C'est vrai qu'on en vient à regretter le temps de l'enfance, épargné de la maladie, qu'on voudrait également que l'esprit puisse prendre congé de ce corps souffrant pour s'en libérer et donner toute sa mesure. Et qu'aussi on ressent que l'entourage ne peut pas toujours comprendre ce qu'on vit chaque jour, comme vous le dites excellemment bien par le vers final. Un grand merci à vous pour ce poème qui me touche en plein coeur car il signifie quelque chose de fort pour moi. Je le garde dans mes favoris. |
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Matriochka |
Posté le 23/09/2021 à 16:36:53
Un poème plein de sensibilité qui raconte avec brio ce sentiment de regret d'un temps glorieux,et des émotions d'impuissance, d'isolement que la maladie amènent avec elle. | |
fee-de-ble |
Commentaires
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