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Et te voilà, Toi la grande Ombre,
Le figurant de Mon tableau,
Toi, au sapin, et abandon,
Tu n'aimerais pas que je dise ces mots.
Toi, le grand père, Le paternel,
Le bonhomme qui fut intouchable,
Par sa grandeur, par sa fierté,
Aux traits peu humains de la morale
Je ne suis toujours pas d'humeur,
A faire ce qui devrait l'être,
On te relègue, pour vivre son heure,
Moi, je ne veux pas, T'étais mon père.
Et te voilà, toi mon caveau,
Et te voilà, travail de cendre,
Et je forge, et il fait chaud,
Et il fait froid de ton absence.
L'eau ne peut plus s'écouler, Papa,
J'ai trop mal, je ne suis plus,
Tellement humain, à fleur de l'âme,
Comme une aile d'un ange déchu.
Mais qui je suis ? Au fond c'est vrai,
Bien que je sois ton enfant
Je ne suis, faut être honnête ,
Pas grand chose, quand tu es absent.
J'ai trop de peine, les mots faciles,
Me viennent quand s'arrêtent mes veines,
J'ai des regrets, j'ai des latrines,
De pensées d'éponges trop pleines.
Mais qui je suis au fond, ton clone ?
Je ne veux pas, c'est trop facile,
Et je suis moi, mais dans tes mots,
Alors à mon tour j'existe.
Et que veux tu ? Oui je travaille,
Je donne mes tripes jours après jours,
Tu me l'as appris, et cette rage,
Pas de vaincre, mais dans l'amour
Et je suis las de cette colère, que je balance à tout bout de champs,
Et de mes sourires et de ces comères, et de ces éternels absents,
Je ne me plains, c'est trop facile, si peu d'estime pour ce monde là,
Je suis humain, le plus terrible, c'est que je ne pourrais jamais être toi.
A toi, mon père, je trinque bien haut,
J'espère que tu leur fais voir aux étoiles,
Et qui tu es, et ce que tu vaux,
Certainement plus, que ce discours banal.
A toi mon père qui est parti,
Dont le travail ne s'est achevé,
Qu'à l'instar d'un coeur endormi,
Putain de Mort, j'vais la tuer.
Et toi, mon père, toi t'es là bas,
Tu ne me parles plus en cachette,
De nos deux têtes qui pensaient tout bas,
Pas besoin de remuer les lèvres.
Et toi mon père, qu'est ce que je fous là,
Qu'est ce que tu veux que je vive sur cette planète ?
Mais je vivrais, je serais moi,
Et jusqu'au bout un gars honnête.
Je n'aime pas trop les belles paroles,
Elles ne sont faites que de mielleux,
Même si promesse, est bien commode,
Je verrais la fierté de tes yeux.
Je suis d'ici je suis d'ailleurs,
Je ne sais pas, je ne sais plus,
Ce que je veux ? De la chaleur,
Et du Respect pour ceux qui se sont battus.
Écrit par Le troubadour
Le Monde est une scène ou nous ne faisons que passer.
On a pris pour désapprendre. http://gregorperret.blogspot.com/ Catégorie : Triste
Publié le 07/10/2008
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