Un poème est une ville, une ville en guerre,
C'est la ville de notre Âme qui voudrait raconter,
Les histoires de ses rues, ses carrefours, ses misères,
Ses amours, ses détours, ce qui peut compter.

Un poème est une ville, et aussi une drogue,
Qui n'est jamais jugé que par son auteur,
Qui connaît son histoire, qui livre les symptômes,
Et qui veut simplement libérer sa peur.

Mon poème est une ville, une ville de questions,
Et la réponse, m'attend à un carrefour,
Un peu plus loin, là-bas, où il fait moins sombre,
Dans quelques années, où je verrais le jour.

Car mon Âme, elle est faite pour aimer,
Je ne suis pas de ceux, qui s'apitoient des sorts,
Simplement quelques jours, je fus bien blessé,
Et c'est mon cœur qui trinque, mon humeur est bien morne.

Mais je ne suis pas ça, au dedans de mes veines,
Au dedans de mes textes, se cache la fureur,
Il est vrai peut être, l'idée est la même,
Car au fond je me bats, pour que vienne mon heure.

Assis sur l'autoroute, j'en ai marre de rouler,
Un peu trop cabossé le moteur est en rade,
Mais je ne suis pas çà, je suis fait pour aimer,
Même si de temps en temps, j'ai un peu de mal.

Au détours de ma vile vous aurez compris,
Qu'il y a des quartiers ou je suis trop souvent,
Mais je suis le Roi, c'est moi qui décide,
Si je me bats, ou crève du dedans.

Je suis fait pour me battre, je suis le rempart
De mon monde et autour, je suis toujours là,
Et même si je suis ombre, parfois quand il est tard,
Sachez que j'ai un cour, au fond d'un vieux tiroir.