Dis quand reviendras tu reconquérir cette Terre?
Dis mon Ami, comment te nomme tu,
On t'a oublié, je sais, c'est blasphème,

Certains croient aux Dieux,
Moi je crois dans les hommes,
Ou du moins je l'essaye,
Certains perdent au jeu,
La totalité, en somme,
Exception faite...

De minces personnes, cachées dans leurs ombre,
Te connaissent du regard, et toi tu es là,
Dans la mince pénombre,
Je t'en prie, nomme toi...

Assez de fables et trop d'histoire,
Il faut que les enfant apprennent autre chose,
La voie de la sagesse, s'il le faut celle du sabre,
Mais jamais en première, c'est là, l'équimose...

On ne te nomme jamais,
Je ne sais plus ce qu'étais,
Je ne sais même pas au fond,
Si je te recroisais,
Te reconnaitrais-je?
Au grand jour de ton nom...

Peu de lettres pour un rêve,
Peu de gloire, ce n'est pas,
Ce qui évoque ce mystère,
Quand simple mot doit faire Loi,

On ne t'entendrais pas si tu nous le criais,
S'il te plaît, chante encore dans le vent,
Ce vieil air qui te prend,
Ce vieil air qui te saigne,
Lorsqu'il vient dans ton sang.

Un simple mot
Dont mon talent de conteur,
Ne saurais faire face,
Pourtant je le dis,
Quitte à mourir soit beau,
Joueur, et laisse moi y croire,

Pour comprendre ce mot,
Oublié des hommes,
Il faut quitter la Terre...

Pour comprendre cette guerre;
Pour concevoir les maux,
Sans autant faire dans la dentelle.

Ton nom est si doux,
Allez je vais dire, ces trop minces lettres,
Si je provoque courroux, parce que je ne suis pas près,
Ou très loin de l'être,

Sache que j'aurais tout fait,
Pour t'aimer des hommes,
Quand ils quittent au retour...
Cette valeur sacrée,
déchue du grand trône,
Cote à cote de l'amour.

Je le chuchote maintenant, je ne veux pas de bruit,
Rien que de la grandeur d'âme,
Regarde toi, en face, Petit homme de pacotille,
Et verse une larme,

Pour ce mot oublié,
Pour ce mot qui fais peur,
Et pour sa beauté,
Et pour sa grandeur,

Retire toi le sang,
Jusqu'au fond de tes veines,
Pour puiser la chaleur,

De ce court instant,
Pour ce simple emblème,

Il s'appelait Honneur...