Et tes yeux qui ravivent,
Ce vieux monde que j'naime,
Et tes ch'veux, tes sourires,
Et ta bouche de rêve,

Tes petites manies,
Toujours sur l'épaule gauche,
Dans la couette, nue au lit,
Papillon sur l'épaule,

Je voudrais savoir dire,
Mais je n'sais pas faire,
Car je n'sais qu'écrire,
Parler, n'est français,

C'est une langue étrangère,
Et étrange ce symptôme,
Manier mots et les vers,
Sans ne prononcer mot,

J'aurais voulu te dire,
Qu'on verra si un jour,
Me ravive ton sourire,
Et tu dors, Mon Amour,

Dans les bras d'ta couette,
Toute seule, sur l'épaule,
Papillons dans la tête,
Dans ma tête, cette pose.

J'me croyais bien plus fort,
J'penserais pas qu'arriverait,
Ce jour, où tous nos torts,
Casseraient nos grands rêves,

Je ne suis pas facile,
Et j'me 'vis plutôt mal,
J'passe mon temps à écrire,
Puisant l'encre dans l'moral,

Je n'aurais pas su dire,
Et au fond je ne sais,
Si à force de transcrire,
J'apprendrais à parler,

Je me vis d'un fantôme
Qui me ronge les veines,
Qui de ma peau, est le clone,
Le fantôme de mon père,

J'ai ainsi d'la poussière,
Tout au fond du cerveau,
Crains bien trop l'éphémère,
S'accomodent les couteaux,

Tu m'laisses une cicatrice,
Gravée plus loin qu'les mots,
Une lueur dans l'oeil triste,
Et tu dors sur l'épaule.

Comme toujours j'nous écris,
Car demain on se voit,
Des années de la vie,
Dis ? Tu m'reconnaitras ?

Au fond j'nai changé,
Mais je sais l'habitude,
J'me raserais le portrait,
Et par'lrais, comme je plume,

J'te dirais dans la vie,
Ce que j'dis dans mes vers,
Rangerais plume, et les rimes
Trop faciles je l'admets,

J'suis un type un peu dingue,
Mais tu me connais,
J'suis une dose, une seringue,
Dans tes veines je m'injecte,

Car de ces sédatifs, je suis tout le contraire,
Prends un rail de mon rire, et retiens de mes vers,

Que toujours je t'aime, qu'on s'verra bien demain,
Tu seras la plus belle, j'maquillerais mon groin,

Je mettrais une chemise, et puis de l'after shave,
Et au fond d'un sourire, j'ferais croire, qu'j'suis à l'aise

Alors dors, mon ange,
Enroulée par l'épaule,
Par ce drap qui te sangle,
Le papillon à la peau.

Écrit par L'Autochrone
L'humain est une équation dont il est son propre inconnu.
Catégorie : Amour
Publié le 09/07/2010
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent

Partager ce poème:

Twitter

Poème Suivant
Commentaires
Annonces Google
Posté le 09/07/2010 à 04:24:30
trop beau : personnel, sincère, humble, goûteux ! un style très singulier qui me ravit et puis j'aime tant les papillons qui comptent énormément pour moi, en qualité ce messager avec mes "trépassés" (je n'emploie jamais le mot "mort" pour un de mes disparus à bientôt
flipote
Posté le 09/07/2010 à 09:53:37
Quel bel écrit, Autochrone prit dans les filets de l'amour, "c'est l'effet papillon" un bruissement d'ailes et son cœur a tremblé !
Heureuse pour toi l'ami !

bisous

Louann
louann
Posté le 16/12/2010 à 07:38:49
sublime...
toujours un plaisir de vous lire!
MARIE L.
Ajouter un Commentaire
Vous devez etre identifié pour pouvoir poster un message
Veuillez vous identifier en utilisant le formulaire ci-dessous, ou en creant un compte

S'identifier
Login :
Password :
Apparaitre dans la liste des connectés :

Mot de passe perdu ?

S'identifier

Login
Password
Etre visible
Mot de passe perdu

Rechercher un poème


recherche avancée

Tribune libre

19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
À méditer pour vous en ce jeudi.
11/04 04:09Sarahg
"La folie est un don de Dieu". Jim Fergus

Qui est en ligne

  • Et aussi :
  • 399 invités