Lorsqu'au soir de ma vie, fatigué et usé
Ne pouvant ressentir la saveur du désir
Sera venu le temps si souvent redouté
De devoir faire un tri parmi mes souvenirs
Devrais-je alors choisir pour apaiser mon âme
Ceux qui m'avaient souri et tant émerveillé
Devenus comme un feu, séparé de sa flamme
Aux lueurs incertaines après toutes ces années
Pourrais-je encore revoir le sourire de ces femmes
Et leurs regards brillants qui m'annonçaient l'amour
Dans lesquels je n'ai vu, et c'est cela le drame
Qu'un air compatissant envers un troubadour
Ou garderais-je encore au fond de ma mémoire
Ces amours merveilleuses qui m'ont tant fait vibrer
En me faisant comprendre que je devais y croire
M'apprenant que le verbe pouvait se conjuguer
Pourrais-je me souvenir de ces sourires d'enfants
Qui nouaient à mon cou leurs petits bras avides
De toute la tendresse dont ils sont si friands
Rempart irremplaçable devant la peur du vide
Sauront-ils rappeler ces instants de bonheur
Que nous voyons souvent comme étant éphémères
Mais qui restent gravés à jamais dans nos cœurs
Quand on a eu la chance d'avoir été leur père
Et qu'aurais-je gardé de toutes ces amitiés
Qui souvent ont donné un vrai sens à ma vie
De ceux que j'ai aimés dans leur altérité
Et dont la mélodie s'inspirait de la trille
Ceux qui ont disparu au hasard des chemins
Parce que je n'ai pas su combler la distance
Qui nous a séparés du jour au lendemain
Et laisser s'installer une grande indifférence
Au moment où ne reste plus que les souvenirs
Autant conserver ceux qui restent les plus beaux
Je parle de nos amours, de nos joies, de nos rires
Ceux qui n'ont point besoin de tous ces oripeaux
Qu'on leur met trop souvent pour mieux les embellir
Nul besoin de brillants pour conserver en nous
Le goût des sentiments, le parfum du désir
Qui durant notre vie nous ont paru si doux
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Superbe. C'est vrai qu'en prenant de l'âge on regarde plus souvent derrière soi et il est préférable d'y voir les bons moments mais on ne peut tout effacer. J'ai beaucoup aimé ton poème peut-être parce que je me sens concerné. Amotoés | |
TANGO |
J'adore, c'est un très beau poème, plein de nostalgie. Il est parfait. Bravo ! | |
eliosir |