Vertiges sur un nuage d'été
Des poètes il en est venu
Des quatre coins du pré vert
Et même de l'autre côté de la mer
Aucun n'a su répondre à ses vœux
Il en restait un en mémoire
Le poète émérite qui habilement
S'est acquitté de la tâche
L'œuvre lui tenait à cœur
Entre poésie et voyage
Je n'ai pas choisi
Un bras d'honneur à la mort
Un baiser dans l'œil à la vie
L'un et l'autre se confondent
À côté de son corps
Toujours plus loin
À l'horizon du Nord
La silhouette d'un ange
Une jeune femme aux seins nus
Une île vierge suspendue
Ou encore une scène d'amour
Entonnent ma page
Une histoire belle à vivre
Ici dans l'inconnu d'un été pourri
L'amour doit frapper à toutes les fenêtres
Avant de parvenir à rentrer
Dans l'étrange lueur du couchant
La coursive aux colonnades de bois
Prend des allures fantasmagoriques
D'une forêt dépenaillée
Je me déshabille
Et glisse contre les parois humides de ses os
Des feuilles de papier jonchent le sol
Et se recroquevillent sur les mots répétés
De ma plume en elle
La fureur emporte ses traits
Et dans son regard d'encre
Les pupilles encore dilatées
N'en finissent pas d'attirer mon sujet
Une nouvelle nuit étoilée
Succombe à la noirceur du jour
L'intensité est à son comble
Le lac est semblable à la mer
Son ombre délimite la frontière du réel
Et s'invite dans l'alcôve
Mon sang se fige au cœur de la liberté
Et impassible s'empare de ma plume
Sous ses yeux noirs grand ouverts
J'enclenche d'un geste souverain
Le plus extraordinaire envol
Qu'elle n'osait espérer
Je déroule posément à ses pieds
Un parchemin blanc
Comme un champ poudré de givre
Dans ses veines elle ne vit pas ermite
Dans un paysage contemplatif
Elle n'écoute que le seul battement de son pouls
Pour échouer encore au fond du gouffre
Après cette dernière bouffée
Aussi essentielle qu'une respiration
Elle sort ses bagages
Et avoue d'une traite
Sa passion pour ma plume
Et rejoint le ciel avec ses vertiges
Il s'agissait de deux papillons de nuit
À travers un ballet de nuages
Tous animés par une salve de bleus
De violines de rouges
Sur des visages aux traits gommés
Et mon imaginaire en un clin d'œil
Prend les couleurs d'un autre climat
Des poètes il en est venu
Des quatre coins du pré vert
Et même de l'autre côté de la mer
Aucun n'a su répondre à ses vœux
Il en restait un en mémoire
Le poète émérite qui habilement
S'est acquitté de la tâche
L'œuvre lui tenait à cœur
*
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Amour
Publié le 22/08/2014
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très beau poème! | |
eau2roche |
Magnifique ! Le poème est long, mais une fois la lecture entamée, je n'ai pas vu le temps passer ! | |
Mistake |
O²roche... Merci² fois ! | |
James Px |
Mistake... Court long et carré sans perdre pied... Histoire de rythme... Merci | |
James Px |