I.
Le vent est une femme ;
Une femme fuyant,
Fuyant sans état d'âme
Et l'espace et le temps.
Par delà les océans
Impétueux,
Par delà les firmaments
Coléreux,
Le vent est une femme ;
Une femme fuyant,
Fuyant sans état d'âme
Les steppes rassurantes.
Egoïste et fatale
Voleuse de la flamme
Qui viole sa cavale
Et dévoile ses charmes
Par delà les océans
Impétueux,
Par delà les firmaments
Coléreux,
Le vent est une femme ;
Une femme fuyant,
Fuyant sans état d'âme
Et l'espace et le temps.
II.
Sur les Hauts solitaires
D'Ecosse ou bien d'Irlande,
Elle chevauche les landes
Et fauche les lochs. Fière
Cavalière Amazone
Aux rennes d'un cyclone,
Courant, courant la terre
Au galop de l'enfer,
Sur le sillon d'éther
De ses foulées légères,
D'invisibles violons
Sifflent les partitions
Sinistres et plein de cris
De ses amants défunts,
Poètes et Musiciens
Dans la mort tous maudits.
III.
Longtemps je l'ai traquée,
Longtemps j'ai désiré
Entre mes mains, tenir,
Tenir ! pour mieux meurtrir
Meurtrir ! pour mieux chérir
Entre mes mains fébriles,
Son cou souple et fragile
Courant l'air à s'enfuir.
Mais alors qu'aujourd'hui
Ma vie repose en paix
Au fond d'un beau palais
J'entends comme des bruits
Dans les murs. Oui ! Des voix
Mornes et sans émois
Qui murmurent mon nom
A en perdre raison !
C'est la triste ironie
De la Femme Ethérée.
Elle qui me fuyait
Désormais me poursuit !
Écrit par Jack-aux-lanternes
Amor moi à mort.
Catégorie : Amour
Publié le 20/04/2011
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Ça a un petit côté ironique, car au début c'est toi qui la poursuit puis à la fin c'est elle... la femme semble être une obsession (au début)pour toi car elle te file entre les doigts (d'où le vent est une femme)Bref, fini le décryptage... Super poème ! je sais ce que tu vas me dire ce n'est qu'une fiction...Bah oui et alors ? J'ai le droit de croire que c'est du vécu... MERCI.... |
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kimidoll |
Oui, j'aime aussi ce poème qui nous souffle ta vision de la femme, à la fois légère et puissante. Merci, |
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Iloa |
et bien ! qui est donc cette femme qui t'a inspiré cette fuite venteuse ! | |
philomène |
Pour vous répondre à toutes: ce poème est, en effet, du vécu. Je le dédie à une femme qui fut ma Muse des Tempêtes. Mais chut, c'est un secret. |
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Jack-aux-lanternes |