Etsi vereor, loqui audebo…

Un souffle d'air chaud fuyant caresse ma nuque,
Mon regard hagard retrace les alentours
Adossé au bois, je fixe le calembour :

Tous se sont figés tels des marionnettes de papiers caduques.

Et je te vois, toi, l'esprit possédé, lampion
Qui t'éloigne de moi, muette aux réflexions,
Aux coups de tonnerre se jouant de ma tension

Avec horreur, je suis témoin de toutes ces mutilations.

Tu as le dernier mot de ta lame tranchante
Bientôt, je fais de même, je perds la raison,
Un sentier battu par tant d'êtres furibonds

Mais toujours le vent guettera dans notre dos, l'âme fumante.

Certains fuiront, se sortiront des cul-de-sac
D'autres s'étoufferont de cendres funéraires
Jusqu'au bout, on se sera heurté à la pierre,

De haines identitaires et de souffrances imbibées de prozac.

Alors, un jour tout s'est arrêté, sur un baiser espéré
Le monde s'est remis en marche, l'atrocité placardée
Ce n'était sans compter sur cette brise fraîche enragée,
Qui a de nouveau éclaboussé les jardins de sa saignée.

…Timeo ne veniat…