A peine vingt ans et déjà aigrie par la vie
Il est triste que je perde goût au plaisir de l'air
Que je dois dans un effort frôlant le cri
Respirer pourtant et faire passer dans ma chair

Blessée je suis d'être arrachée à un doux nid
Celui de la mort qui m'embrasse et me caresse
M'appelant chaque instant au plus près de son lit
Le vie seule m'impose cette douleur qui ne cesse

Délivrance, appel au secours, sortie du gouffre
Mon appel entendu l'ascension commença
Escaladant la paroi glissante où je souffre
Je suis remontée et maintenant tends les bras

Il n'est pas aisé d'apprécier l'existence
Il faut pourtant la reconnaitre comme une chance
Et ne pas s'enfermer dans le creux du silence
Mais plutôt se livrer aux mots dans leur béance