China,
J'en ai mal à la plèvre
De sentir sur mes lèvres
Une évanescence, un rêve
Le souvenir de toi me crève.
Quand on s'est séparé
J'avais fait exprès
De te rendre tes cadeaux
Mais je tombe sur des billots
Et je pense à ce qu'on était
China,
Tu as changé mais tu es toujours toi
Tout ce que j'ai aimé
De ces amours qu'on oublie pas
Je ne t'emboîte plus le pas
Il faut donner au temps sa part
Je suis sur le départ
Pour un pays austral
Qui n'est pas le tien
On se sentirait trop mal
De se voir en vrai demain.
Où es-tu d'ailleurs?
China,
L'idée qu'on se retrouve un jour
Je voudrais qu'elle pousse
Et je la caresse en douce
Abandonné par mes amours
Qui me jouent des tours
Je me demande soudain
Si tu penses aussi à moi en bien
Ou même simplement à moi…
China,
Je pourrais écrire un livre
En racontant que chaque jour je pense à toi
Et je le ferai si l'envie ne me quitte pas
Mais cette histoire j'aurais voulu la vivre.
China,
De ton côté de la planète
Entends-tu mon chant ?
Qu'emporte le tempo battant
Quand j'ouvre la fenêtre
China,
Ma rétine effleure
Ce qui n'est qu'un leurre
Comme un aimant
Sous une boussole
Nous ne sommes plus seuls
Dans ce qui est mon néant
Une affection lointaine
Du parc et de la fontaine
Là où nous avons tant joué !
Comme deux grands bébés !
China,
Je fais de l'humour encore
Mais le cœur un peu pincé
D'avoir quitté les portenos et le port
Et les bras de ma dulcinée.