L'homme est bien trop lourd de tant de légèreté
Et léger de paraître un grand mât dans la brume
Des souvenirs du vent des gouttes de rosée
Engourdissent mes yeux comme la mer l'écume
Je suis une onde lasse une mélancolie
Une ombre languissante une nuit téméraire
Une lumière aveugle un phare une ancolie
Un joli mois de mai envahi par l'hiver
Tandis que le vent passe et passent les saisons
Et repassent aussi le silence et le bruit
Et repassent encore et l'aurore et la nuit
Et repasse toujours le printemps de l'ennui
Je suis un point qui bouge et fixe l'horizon
J'avance dans l'oubli avec l'oubli pour cible
Comme avance un croyant ne croyant plus la Bible
Comme songe un enfant avant de s'endormir
Que le songe est bien beau puisqu'il permet de rire
J'entonne à ma manière une étrange berceuse
Un hymne un long refrain un songe une musique
Que me conte la mer comme un doux narcotique
Qu'est ce rien qu'est l'oubli mon bateau pacifique
M'emporte à la dérive au loin ma nébuleuse
Et même ma misère ici n'est misérable
Non plus que mon bonheur un bonheur enviable
C'est une fin d'espoir pour un chaud crépuscule
Pour mon entier vouloir une aube canicule
le calme est la tempête en puissance d'abord
Puis en acte pendant enfin en mouvement
Qui se meut et me meut sans instant à son bord
Et mon tout finira comme un commencement
Écrit par Giacinto
"Lire, c'est boire et manger. L'esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas." V. Hugo
Catégorie : Triste
Publié le 20/12/2009
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