L'Alouette des champs, brun clair aux tons de vair
Élance sa grande grâce, de huppe à queue
Longue et dont les rectrices latérales pairent
D'une blancheur diamant qu'égalent très peu :

Le fils prendra du père la poupe et la proue.
Son chant généreux qui la distingue entre toutes
Strie les airs verticaux qu'elle fend telle houe,
Et sa chute explose en un silence de voûte.

La grisolle qu'elle entonne rallie au loin :
Elle se terre au danger plutôt qu'affolée
S'échapper et perdre son royaume de foin.

L'hiver et les voyages lui sont même doux
Car elle les accompagne des siens, logée
Entre landes plaines prairies et petit houx.

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Librement adapté de "Oiseaux d'Europe"