Pénible sentiment, folie furieuse de l'âme,
Qui érode nos récifs comme la soif dans le sable.
Perdu dans les grandes plaines où l'on entend ce brame,
Annonçant le silence, devant les cieux instables.
Vide seront les cœurs qui vécurent ce supplice,
Quand abdique l'esprit dans le vide et l'oubli.
Et c'est en aboyant comme esclaves de l'ennui,
Que les chiens affamés redemandent du vice.
Harmonieuse mélodie qui accorde ses sons,
Mais les païens n'entendent que la musique, atroce,
D'un carcan habité d'un mal-être fécond.
Des chaînes et du sang, ils attendrons la noce.
Sur l'aiguille, nos regards haletants, sont fixés.
Elle nous donne la nausée, à force de tourner,
Incarnant le défaite de nos vies sur le temps,
Faisant de chaque jour un pas vers le néant.
Nous profitons alors de nos derniers instants,
Nous délectant d'arômes qui font notre présent.
Car l'avenir réserve un futur incertain,
A ceux qui s'accoutument aux nectars et parfums.
Nous verrons les esprits -dont le suc asséché,
Se sera déversé dans les tourbières noires-
Se noyer dans la honte d'avoir abandonné,
Les Graals de l'abstinence dans la fraicheur du soir.
Nous serons seuls, sans but, ni espérance, alors
Nous plongerons corps et âmes vers ce crépuscule d'or,
Et en seule délivrance de cette vie vacillante,
Nous accueillons la mort.
Écrit par Flushroyale
Le temps presse; il est l'essence même de notre accord tacite avec le vieillard à la faux.
Catégorie : Triste
Publié le 03/05/2008
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Très bonne de scription de l'addiction... :) | |
I-ko |
énorme... fantastique... génial... les mots manquent pour qualifier ce poème... les rimes sont exceptonnels... Bravo !!! |
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P'tit Max |
Très beau poème. | |
pichounne |