Le lever du soleil m'emplit de douce joie,
Dévoilant la beauté de quelques blancs nuages
Finement ciselés par un orfèvre adroit,
Comme une allégorie de la course des âges.
Se mouvant lentement dans l'air encore frais,
Changeant de forme au gré des courants ascendants,
Tel une pensée vive, changeant sans arrêt,
Qui se serait échappée dans le firmament.

Pourtant...

J'entends qui résonne
Un chant monotone,
Un souffle d'automne,
Annonçant la fin
Des calmes matins,
Des espoirs sereins.

Le chêne centenaire est une ode à la vie,
Son fier feuillage cherchant à toucher les cieux,
Il pare tout ce qui se trouve autour de lui
D'une ombre apaisant l'atmosphère de ce lieu.
Sous sa protection tout un écosystème
Prospère, renaissant lors de chaque printemps,
Et forme le plus magnifique des emblèmes
De cette liberté qui coule dans mon sang.

Pourtant...

J'entends qui résonne
Un chant monotone,
Un souffle d'automne,
Annonçant la fin
Des calmes matins,
Des espoirs sereins.

Pourtant le temps, le vent un jour emporteront
Tous ces fragments de joie, tous ces bonheurs d'antan.
Pourtant le présent meurt chaque nouvel instant,
Et tous mes souvenirs avec moi partirons.

Pourtant...

J'attends les chimères,
Hérauts de l'enfer
Au souffle d'hivers.
Du soir au matin
Qui m'inspirent un
Désespoir sans fin.

Écrit par Florent
La beauté de la vie réside dans le sens que l'on veut lui donner.
Catégorie : Triste
Publié le 15/05/2014
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 15/05/2014 à 01:31:42
Un grand merci, très cher Florent, pour ce superbe poème d'une longueur audacieuse, et qui résume vos deux penchants mêlés : l'espoir et le doute confinant à la désespérance, tant le moment présent est mille et mille fois appelé à mourir et impossible à retenir.
Le développement de cet ample chant se fait sur six strophes, ponctuées des "pourtant" qui ramènent un refrain entêtant, d'abord identique à lui-même et mélancolique, puis nettement tragique à la fin.
Les deux premières strophes d'alexandrins, majestueux, décrivent la vie et comptent 8 vers, tandis que la troisième strophe d'alexandrins est plus courte et paraît ainsi s'essouffler. En somme, la "douce joie" et l'"ode à la vie" n'auront vécu qu'un bref instant dans le temps du poème (qui est cyclique puisqu'on peut le relire), mais l'impression générale qui se dégage est que tout meurt à la fin, la nature au passage de l'automne à l'hiver, l'homme par la substitution du souvenir déjà oublieux qui efface peu à peu le bonheur d'antan.
Vous avez réussi à concilier d'une certaine façon deux poèmes en un seul écrit s'entrelaçant, et pour cela je vous dis encore bravo.
Cordialement.
jacou
jacou
Posté le 15/05/2014 à 07:04:00
vous n'êtes avare ni de métaphores ni d'allégories .ce travail mérite lecture tant j'y sens l'effort que vous avez accordé à ce texte afin de le rendre "Romantique" comme les poètes d'antan qui appartenaient à cette famille le faisaient. Bien que ce genre aujourd'hui me semble anachronique je salue respectueusement ce travail poétique . je ne suis pas assez qualifié pour en juger la forme . Mais assez avisé pour en apprécier le fond. belle journée.
Abdel
Posté le 15/05/2014 à 13:55:31
Je sens les pointes nostalgiques dans ce poème qui commence comme une belle journée. Mais aussi le temps qui passe et flêtrit le corps ou la mémoire. n'ayez aucun regret,quand on part, on n'est plus . On dit que c'est la vie. Mais restera en mémoire ce très joli poème -.
MarieVenture
Posté le 16/05/2014 à 01:03:32
écriture de style et d'une beauté inouïe qui replonge dans la mélancolie vers la fin, tout comme une feuille qui sèche et tombe pour être humus à une autre feuille verte plus vivante qui suivra aura aussi le même sort, le cycle de la vie, suite à la mort! la vie elle même, suite au cris du nouveau né et de sa maman à l'instant douloureux de l'accouchement! le magnifique instant de joie de le prendre dans ses bras...
merci très cher ami Florent
bien à vous
zeste
zeste
Posté le 16/05/2014 à 22:42:46
Merci beaucoup, très cher jacou, pour votre superbe analyse détaillée, sensible et argumentée. Vous avez parfaitement saisi cet espoir éphémère, comme le présent qui ne dure qu'un temps avant de sombrer dans le passé. Vos commentaires me vont toujours droit au coeur !

Merci, cher Abdel, pour votre commentaire chaleureux. J'ai en effet cherché à lui donner un aspect romantique, sans pour autant respecter tous les codes de ce genres. Comme vous le dites, cela le rends un peu anachronique, mais il faut bien étudier ce qui a déjà été fait pour espérer faire du neuf.

Merci MarieVenture pour votre commentaire si chaleureux.

Merci, très cher ammi zeste, pour votre très beau commentaire qui décèle dans l'obscurité ce rayon de lumière. Tout comme vos poèmes, vos commentaires sont imprégnés d'un espoir infaillible qui fait chaud au coeur!

Bien à vous.
Florent
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
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11/04 04:09Sarahg
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