Sirupeux mélange doux-amer
Au crépuscule venant
J'irai lever un dernier verre
Sans aucun doute doux-amer :
Ô misérables amants
Voici donc l'heure arrivée
Sans tarder je me présente
Aux requins sous la planche
Voici donc notre demeure achevée
Sitôt construite que nous brûlons
Ô pauvres et misérables amants
Toutes nos belles fondations
Ne nous aimons-nous donc pas douce enfant ?
C'est donc peut être pour cela, ô joie
Que notre doux et petit feu de joie
Pleure et meurt en deçà
De nos yeux ébahis, de vie à trépas
Si vous m'accordez une dernière danse
À la mémoire de nos heureux souvenirs
J'irai panser d'avance
Les plaies de notre avenir
Je vous en supplie ma Dame
N'emportez ni tour ni Roi
Au fou que je suis il ne reste que l'âme
Au risque de vous causer quelques émois
Vous me manquez déjà, ô douce amante
Quel fût, dites-moi
Ce cépage renversé, ce choix
Cette maladresse qui me prive de vos mains si charmantes
Je vous en prie dites le moi
Ce sera sans doute le regret d'une vie
Mais j'ai besoin de savoir pourquoi
Pouvons-nous dès lors rester amis ?
À nos années estudiantines et coquines
Que je grave à l'ancre sur ma peau
Je lève un dernier verre à l'allure taquine
Bien entendu, il ne s'agit pas d'eau
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C'est beau et triste... Vraiment doux-amer et bien écrit. |
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Lucyline |
Même le sirupeux a ses vertus : la "douceur des choses" chère au poète Paul-Jean Toulet, y prendre garde est précieux et redouble la vie en jouant, comme en costumes et attitudes de drames romantiques, à ces Juliette et ces Abélard portant à l'amour l'attention majeure, plus éperdue que tout breuvage, alcool ou sirop, puisqu'on y perd la vie ! Un poème pour y songer, merci ! | |
jacou |
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Faeron |