J'ai refusé la disgrâce à la plus belle des roses.
J'ai laissé ses épines entailler tout mon corps ; et par le même coup, tout mon être. Ses pétales, rouges et bruns comme une âme amoureuse (c'est-à-dire comme un visage qui se perd dans un autre) suffisent en souvenir à mon inconsolable coeur.
C'est toujours la même quête. Nourrir, se nourrir, un regret suffit au grand monde. Qu'est-ce qui donne la mort sinon la peine ? elle se réjouit de si peu.
C'est pour cela qu'il faut vivre heureux et puis recommencer, comme la mer entraîne les navires malades, le temps emporte les peines cadavériques.
Écrit par Etienne de Mirage
Le coeur est une langue qui se passe de mots.
Catégorie : Triste
Publié le 12/06/2022
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Commentaires
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Posté le 13/06/2022 à 18:01:10
C'est tristement superbe . Bravo ! |
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ParadoXx696 |
Posté le 13/06/2022 à 18:30:49
Bonsoir, Oui, c'est triste .. mais fort et beau !! LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 13/06/2022 à 18:33:03
ce qui est beau ne fait jamais rire | |
marinelise |
Posté le 14/06/2022 à 10:24:05
Souvent ce qui est vraiment important se trouve dans le post- scriptum Merci |
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Edelphe |
Posté le 14/06/2022 à 12:12:21
Peine éperdue d'amour toujours à renaître d'ardeurs corporelles et de sentiments dits par l'état heureux à entretenir malgré tout d'un soi qui vit des désirs et des envies complexes à concilier ensemble, donne la fragilité nécessaire pour se lier à la rose, "sans pourquoi" (Maître Eckhart" qui fleurit pour souffrir être fanée, se vengeant d'épines pour garder mémoire d'elle, tendre vengeance quand le parfum, la couleur, l'étoffe sont des douceurs comme de joues féminines, demandant des attentions où s'y piquer montre une étiquette éduquée... Merci cher Étienne d'avoir écrit ce poème, j'en fais un favori. |
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jacou |