Comme c'est triste, le soir, d'avoir froid sous le ciel,
De cueillir les rumeurs passagères des étoiles,
De parler à son coeur d'une femme, de son voile
D'océan, où l'homme perd son âme et ses voyelles.
C'est un visage de pleurs dans l'Infini nuptial.
Et je pleure moi aussi mon amour en mistral.
Oui je pleure et je souffre sous les pleurs de mon âme,
J'ai du sang sur mes mains et des larmes sur mon sang,
J'ai le coeur qui expire et qui fuit, enlaçant
Mes plaintes dans la nuit, où meurt une seule femme…
Dans les ténèbres cruels s'éteint une flamme d'argent.
Sous les sanglots divins, il y a mes sanglots blancs…
Et puis les étoiles chutent, elles n'éclairent plus mes larmes,
Je ne vois plus mon sang sur mes pauvres mains tremblantes…
Plus personne n'écoute mes peines suffocantes.
Je suis seul dans la nuit; sur mon coeur, une lame
Elle se nomme « remords » et a tué mille légendes,
Elle exécute mon coeur, et ma bien triste amante…
Le voilà, le seuil bleu, éclatant de soupirs,
Empestant les promesses et les aveux perdus,
Où les larmes vont par mille, autant d'amours déchues…
Me voilà, une étoile au-dessus d'un empire,
Qui se nomme « désespoir » et n'a que peu vécu…
Je suis mort mon amour, ma douce, qui n'es plus…
Écrit par Etienne de Mirage
Le coeur est une langue qui se passe de mots.
Catégorie : Triste
Publié le 28/11/2019
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Quelle belle et triste poésie Étienne! C'est la tristesse, la douleur, qui coulent sous des vers musicaux un soir de pleine lune | |
fee-de-ble |
Ces mots sont emplis de toute la beauté poétique que la tristesse peut inspirer et ces larmes sur un visage endeuillé brillent comme la clarté des étoiles qui jettent leurs derniers éclats avant de disparaître. Un poème poignant. |
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Matriochka |