C'est aimer se faire du mal que de penser au passé
Au point de ne prendre le temps de penser à l'avenir.
C'est aimer se faire du mal que de penser aux projets
Au point de ne prendre le temps de penser à les construire.

Ne nous noyons pas, et trêve de métaphore.
Parlons clairement et sans plus nous mentir.
Ne nous tuons pas avec de vains efforts,
Ne pleurons plus, le passé fait mourir.

*

Un avenir n'est certain que lorsqu'il est déjà passé.

On ne prévoit pas le destin, on lui donne des idées.

Rien n'est vraiment entre nos mains, mais ce rien peut tout changer.

*

Bonsoir !
Quelques vers jetés ces derniers soirs au hasard d'une feuille à la lueur d'une lampe de chevet alors que les songes qui précèdent les rêves vous envahissent...

Tout ça pour dire que je songeais, pensais, réfléchissais, philosophais même ! Et je me suis souvenue d'une citation de Pascal (pour ceux que ça ne branche pas, lisez juste la dernière phrase) :

"Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours, ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt, si imprudents que nous errons dans des temps qui ne sont point nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient, et si vains que nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent d'ordinaire nous blesse. Nous le cachons à notre vue parce qu'il nous afflige, et s'il nous est agréable nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l'avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance pour un temps où nous n'avons aucune assurance d'arriver.
Que chacun examine ses pensées. Il les trouvera toutes occupées au passé ou à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin. Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais."

Et ça représente pas mal ma pensée du moment. Jusqu'à maintenant j'ai toujours fait beaucoup de projets, préparé beaucoup de choses à l'avance pour que le jour J ce soit impeccable, et au final ce fameux jour J je pensait déjà à plus tard.

A force de prévoir être heureux plus tard, on ne vit jamais le bonheur.

J'ai donc décidé d'être heureuse maintenant. Eh oui parce que ça se décide ! C'est un peu une histoire de "carpe diem" comme on dit, mais pas au sens où beaucoup le prennent. Je veux dire que je n'efface pas toute perspective d'avenir, que je ne réfléchit pas aux conséquences de chacun de mes actes, au contraire d'ailleurs ! Cependant je prends les choses sous un autre angle et modifie mes choix de sorte à privilégier un bonheur présent à une espérance d'un bonheur futur, sans toutefois, je le souligne, prendre des risques inconsidérés et des décisions inconsciente, sans quoi le bonheur auquel je tendrais serait bien trop éphémère, or je tends vers un bonheur durable.

Bon j'arrête là mon blabla philosophique (quoi que quand même intéressant) pour juste vous dire de penser aussi un peu au présent, laissez le passé où il est, et n'espérez pas trop le futur, il ne vous appartiendra que quand il sera déjà passé !