Ton désir lancinant couvre le ciel de rage
Et multiplie le vent
Et tes moultes messages
Ont infiltré ma vie par un poids démentiel

Mon arme de silence ébréchée par tes maux
Faut-il qu'il soit blessé
Faut-il qu'il soit idiot
Ton cœur à la vaillance d'un orgueil damné ?

Quand mon heure est sans cesse à couvrir ta couleur
Dans ce temps qui se perd
Se contrent nos enfers
Mes champs sont recouverts de tes tristes clameurs

Je suis la tentation de tes humeurs trop sombres
A fuir à travers moi
A fuir à travers l'ombre
Et m'éloigne à mesure que tu t'apitoies

Objet de ta folie, emblème impénétrable
Mais ton acharnement
Met mon refus coupable
Des migraines dans l'eau de mes nuits en carcan

Mon corps est oppressé quand retentit le bip
Qui ponctue tes horaires
Qui es-tu mon calvaire ?
Un parasite au loin qui à ma peau s'agrippe

Se recueillent tes mots dans l'espace infini
D'une toile moderne
D'une étoile si terne
Que son reflet jaloux veut briller sur ma vie

Pourtant c'est ta noirceur qui emplit ma lumière
Ternit tous les possibles
Ta fougue inadmissible
Lute dans le néant de mon coffre à poussières

Ta faim grignote encore le fil mystérieux
D'un engouement malsain
Autour du cou tes mains
Etranglent mes sangs libres et les rendent pierreux

Sens-tu à l'autre bout battre en rythme ma peur ?
Tes assauts menaçants…
Téméraire perdant
Qui voudrait avec lui noyer la pauvre auteure

Je tais les sentiments de mes sens qui t'inspirent
Pour ne rien empirer
Ton empire expiré
Mais je vis sans ton nom des relations, la pire.