La nuit j'entends
Les arbres ivres écouter le monde
Et tes rideaux qui ne volent pas
Devant les fards je danse un peu
Mes vies de bohême
Et j'écris dans le doute, je ne sais pas
La nuit s'écoule comme une saignée de veine
Le vent disperse ce que je crois
Et toi tu dors les bras tendus vers le jour
Dedans j'ai un écho un peu blême
Quelques voitures bleues, voilà...
Juste une bougie pour ne pas bouger
Le coeur anéanti de ta poitrine
Tes yeux clos éveillent mon monde-éclat
Oh comme l'intérieur peut m'aimanter !
Demain arrivera peut-être par avion
Si l'insomnie sadique
Mange encore mon prénom
Et les coulées de cire sur mon âme iconique
Encore un peu de troncs aux branches acérées
Qui me racontent où tu gis
La nuit j'apprends
A te ressusciter
Il n'y a plus de nid dans l'aine
Devant les piscines vides et les baobabs
Mes vies infiniment...
Mais déjà me prennent les premiers soleils
Écrit par Edelphe
Le monde extérieur est vaste, terrifiant, lunaire, impropre et merveilleux, violent et plein d'amour.
Le monde intérieur est bien plus encore... Catégorie : Poésie
Publié le 13/02/2021
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Un poème intense! Ce qu'on peut ressentir pendant les insomnies, le mental qui s'agite et presque déraisonne, est évoqué avec force, et quiconque a souffert ou souffre de ce mal peut s'y retrouver. Merci pour ce second partage qui donne à découvrir de nouvelles facettes de la poésie. |
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Matriochka |
L'insomnie me fait un peu penser à cette série que j'aimais quand j'étais petite ; la quatrième dimension. Merci pour votre message |
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Edelphe |