Des boules de coton sur des tiges graciles
D'un bois de marron tendre qui pense à la Chine
Dans la douce saison des embellies faciles
Dont les chaudes clartés rendent nos vies enclines
A la méditation

Se dessinent dans l'heure des blanches pensées
Dont les échantillons virevoltent dans l'air
Comme des papillons dans le jour éphémère
Au filin des poèmes qui s'en voient tissés
A la contemplation

La douceur est l'amour qu'offre le cœur du monde
En caressant les yeux las d'éblouissements
D'harmonies de couleurs les aléas du vent
De la terre des fruits aux oscillantes ondes
Au vol des oisillons

Le temps peut s'arrêter pour le froissement libre
D'un brin d'herbe où la mouche a posé délicate
L'instant de réchauffer aux chloroses ses pattes
Si le corps allongé dans le pré s'équilibre
Aux fines perceptions

Il suffit d'un recoin dépouillé de goudron
D'une humeur végétale et d'une âme tranquille
Du refrain des cigales au silence des troncs
Pour que les émotions élisent domicile
A la pleine attention