De mes températures
De mes soifs de morsures
Aux monts de l'exuvie mes sens belligérants
Que vous sommez d'atteindre des sommets plus grands
Claquemurent mes cris dans le bon univers
Où le poème vit érotico-pervers
Et les maux accordés sur des portées sadiques
Lient le langage au corps d'un souffle algolagnique
Les nerfs à plein cerveau au sang d'un organisme
Qui vénère à genoux tout le flagellantisme
De la haute luxure
Et les plaisirs impurs
Toujours montent d'un cran les feux du baromètre
La jauge des tensions que la douleur pénètre
De potentats oblongs prolongent votre main
D'elle je me dessine en soumise catin
Possédée sans vertus, cédant sous les consignes
Et les beaux châtiments dont je veux être digne
La peau marquée au fer de vos bénédictions
La mémoire immolée d'échues dérélictions
Entre nous se suture
Des cœurs contre-nature
Aimant plus violemment que de simples organes
Nos regards incendiés brillent dans les arcanes
Des névroses volées aux enfers qui nous brûlent
Comme l'envie de vivre avec les majuscules
Moments de la passion ouvrant la voie au Christ
C'est à ses pieds foulants que le bonheur existe
Quand la lubricité fait un mal jouissif
Que le cuir à le trait des désirs immersifs
Sur le fil des coulures
Notre littérature
Et s'écrit le tourment de mon appartenance
Sur le long parchemin de traverse ou j'avance
Des mots pleins de merci aux plaintes qu'ils adressent
Quand le manque est béant comme sont les promesses
Au corps qui ne se plaît que par vous dépravé
Trainé de las à là dans l'absence mortelle
Où grandit le besoin de blessures nouvelles
Dont le cilice feint l'absolue volupté
Mais j'attends la piqûre
Elle est ma nourriture
Et je pense à la faim la tête dans les larmes
Imaginant demain et visitant ses charmes
Hors le collier au cou semble statufié
Même quand mon amour n'est plus tuméfié
Quand le rêve est dressé sur une croix sans Maître
C'est une autre torture à mon avoir peut-être
La pauvreté sans doute est le lot de ma vie
Mais elle est aux antipodes de mes envies
De mes températures
De mes soifs de morsures
Écrit par Edelphe
Le monde extérieur est vaste, terrifiant, lunaire, impropre et merveilleux, violent et plein d'amour.
Le monde intérieur est bien plus encore... Catégorie : Erotisme
Publié le 23/06/2022
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bonjour EDELPHE vos mots sulfureux érotiques! qui marquent au"fer rouge" comme un désir assoiffé à satisfaire...je reste certes subjugué et quelque peu pantelant de tant de "morsures" et de mots d'une force impitoyable!!!! vous tracez avec votre plume ardente !comme une "communion " des sens... je ressens au tréfond de moi cette "fulgurance" des phrases qui possédent le lecteur et le soumettent à une forme de "volupté" tentatrice...cette empreinte me marque...on ne peut sortir indemne de ces tourbillons de souffrances...en favori! je vous félicite de ce poéme qui est plus que des "maux !! bonne journée! prenez soin de vous...amitiés romantiques:) |
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romantique |
Merci beaucoup Sylvain pour votre retour que j'ai lu avec attention Prenez soin de vous également En toute amitié |
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Edelphe |
quelle beauté dans le déferlement des vers, des mots, une avalanche douloureuse dite avec une sorte de volupté qui devient de longues phrases bien enclenchées comme un fleuve roulant ses eaux et en nous s'insinue le serpent du poison que nous espérons et craignons. Mais peut-être ai-je tout faux, je ne puise pas trop, c'est effrayant aussi . qule art ces vers si longs et beaux dans un poème dur je ne sais pas vraiment merci Edelphe . |
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marinelise |
La mystique la plus vraie n'a pas autre langage en sa pensée idéative, l'amour a blessures et Saint Sébastien est une icône gay à méditer, l'esprit et le corps sont un, aimer demande plus outre, et même Sade en ses romans, et même le Gilles de Rais horrible meurtrier mais qui après procès demande pardon sur le chemin qui le mène au bûcher et reçoit non les crachats mais la pitié, tout souhaite cette expression du sensible le plus ultra qui touche au véritable, comme chez Baudelaire. Il faut être une absolue poétesse pour pouvoir écrire ainsi, aussi je dis félicitations pour ce poème terrible de sincérité donnée aux mots pour maux de l'âme modelant l'artiste : un favori, absolument, dont je remercie l'auteure ! |
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jacou |
Merci Marine, d'avoir apprécié cette avalanche Et merci Jacou, quel commentaire ! Je ne sais pas si je mérite mais je prends vos mots, merci énormément |
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Edelphe |
Un poème puissant, où le sado-masochisme effleure le mysticisme, qui semblent se nourrir mutuellement. Je note la présence de l'amour, qui transcende les douleurs du corps, recherchées dans l'abandon consenti. Bravo | |
Vermeil |
Bonsoir Edelphe, FORTISSOMO EROTICO .. Là, On ne peut que s'incliner .. tant c'est puissant ... La Température Est volcanique .. BRAVO .. LyS .. |
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Lys-Clea |
Corps et âme paraissent brûler ensemble sous votre plume aussi vive que les silex servant aux scarifications dans les rites initiatiques des peuples premiers. Union charnelle et union mystique trouvent dans vos mots des résonances mutuelles qui, tout en le surprenant, saisissent le lecteur. |
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Ombrefeuille |
Merci beaucoup Vermeil, Lys et Ombrefeuille | |
Edelphe |
Au sommet de l’expressivité érotico-poétique se trouve votre plume en un développement d’une telle puissance que chaque vers est tour à tour brulûre et morsure. J’aime beaucoup le rythme de votre poème, avec l’alternance de strophe longues intercalées avec de très courtes à deux vers, ce qui peut évoquer une respiration haletante, saccadée. Une partition poétique très réussie, vraiment bien maîtrisée. Bravo, et merci! |
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Matriochka |
Merci Matriochka | |
Edelphe |
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