Des plis au drapé d'une robe de château
Et sur un meuble d'âge des fruits en corbeille
Un coussin sur un banc dont les pieds sont d'ornures
Sa grassouillette main qui tient le candélabre
Déjà le décorum du lieu a ses mystères
Des fastes du passé qui rendent bien plus seul
Le petit guéridon qui se meut en passante
A des gestes prostrés par la beauté du luxe
Des histoires de loup hurlent dans ses oreilles
Le sommeil est un frein à l'imagination
Mais puisqu'il est si loin de cette vie sans ciel
Qu'offre la forteresse le temps du séjour
L'amant dans un éclair lui apparaît soudain
Semblant venir des vitres où les astres à veiller
Plongent la silhouette dans le noir d'un monstre
Là le fond de la chambre est une cavité
Où naissent des esprits malins comme des bigres
Leurs regards pénétrants sur des livres de contes
Et le lit grince froid dans la promiscuité
Les immaculées pages renvoient aux stupeurs
La chambre qui avait des largesses de murs
S'étrique sur un cœur battant à la seconde
Son gourdin de théâtre contre le parquet
Les pieds nus de la douce ouvrés aux rats des spectres
Toute l'inattention est devenue danger
Le moindre frôlement de vêtement fait sueur
Qui est cet assassin entré dans ma pudeur ?
Une boule de gorge en mots muets et lourds
C'est sa partie fiévreuse qui lentement joue
Et brasse ses vertus dans une décadence
L'haleine confondant les airs qui vont et viennent
Dans les affres ardentes de son prégnant trouble
Des cornes érigées sur la tête de l'ombre
S'allongent au plafond dont les belles moulures
Ont des cartes cachées dans les manches du plâtre
S'intensifient les corps et de chairs et de cadres
Là se sent une proie la dormeuse éveillée
Et les flammes des cierges tremblent dans la nuit
Son instinct de survie entaché par le vice
D'où perle la lignée chaude de l'entrecuisse
Oh non, ne partez pas car qui que vous soyez
Vous avez rendu ivre d'envie mon effroi
Pour avoir eu si peur de ce que vous feriez
J'ai besoin maintenant qu'un démon me remplisse
Mais le lustre revient entre lune et bougies
Un édredon recouvre près des baldaquins
Le matelas trop grand pour l'unique présence
De la petite dame à la robe drapée
Tenant dans sa main blanche le feu des dorures
Celui qui reste gourd sur les tapisseries
Et la sorgue sordide de la solitude.
Dans un éclair plus sombre le loup s'est enfui.
Écrit par Edelphe
Le monde extérieur est vaste, terrifiant, lunaire, impropre et merveilleux, violent et plein d'amour.
Le monde intérieur est bien plus encore... Catégorie : Divers
Publié le 22/06/2022
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de Edelphe au hasard |
Annonces Google |
bonjour Edelphe c'est un tableau qui se décline dans vos mots ardents et si mystèrieux... je ressens tant d'émois d'émotions! secrètes voluptueuses parfois! comme une brûlante de scription dans vos mots choisis et qui m'illuminent ! c'est intense sublime !je ne peux que m'incliner devant vos poémes !qui parfois me sont une "réponse" à ma "quête d'absolu"....félicitations ! en favori ! bonne journée ! prenez soin de vous ! amitiés romantiques :) |
|
romantique |
très beau | |
marinelise |
Bonsoir, Ouap !! ça c'est envoyé .. !! Ben, pour captiver jusqu'au dernier Point, c'est Réussite !!! Asseyons Nous auprès d'un Bon Feu, Dame Edelphe nous raconte .. nous tremblerons, nous ressentirons Excitation .. saurons Nous plus ? Sacrée Chimère qui aura fait frémir la Grassouillette Main :) par toutes sortes d'Emotions .. On en redemande !!! Bravo ! LyS .. |
|
Lys-Clea |
edelphe serais-tu à l'origine de ton pseudo ? que je connaissais pas mais c'est intéressant |
|
marinelise |
Merci Sylvain, votre quête d'absolu puise dans tout ce qui l'entoure, elle est bien jolie votre quête Merci Lys, c'est vrai que ce poème est presque un conte Marine oui, j'ai inventé ce pseudo, qui part de mon prénom |
|
Edelphe |