Cabinet de curieux au temple vénérable
D'un refuge absolu, intérieur et sensible
Dont les portes se ferment aux amours contestables
Ecrin d'hivers neigeux et de morts comestibles

S'emplit et puis se creuse des sangs du rebours
Tentacules de veines éparses dans le corps
Quand les mouvements durs quémandent des efforts
Au souffle qui promis à l'envie se fait court

Dessin que l'on envoie en symbole à tout va
Bombé de coloris qui égayent l'immonde
Le pur comme une cage édifie sa rotonde
Pour inviter cet autre qui le volera

Et presque silencieux l'engin locomoteur
Se grave des passions qui griffent ses membranes
Accorde le violon à ses gammes artisanes
Joue sa reine d'atout sur le tableau des heures

Aux contretemps cardiaques des peurs trop soudaines
Ses battements nerveux se voient désaccordés
La main sur sa sonate en effleure la peine
Cette tambourinade vitale à calmer

Pour son ressort serein un tantinet de foudre
Entre les bons nuages aux duvets caressants
Des ivresses enchantées aux doux mots qu'il entend
Postés à son adresse en émois à recoudre

Pièce dont le théâtre est une tragédie
La régence sacrée qui incombe à notre âme
Perdue entre l'ennui et les plus vilains drames
Au fil de la pensée qui éloigne de lui

Cet abri langoureux à l'engouement facile
Dont la vaillance atteint des sommets de prestige
Dès lors qu'il est aimé par un être prodige
Et qui n'a qu'un seul tort ; son essence fragile