Le double « O » de fer de votre arme tueuse
A pointé sur mon front son calibre fatal
J'ai vu le barillet se remplir de vos balles
Et invoquer de droit l'âme de la faucheuse

Une réaction semi-automatique
A mon insurrection d'indigne religieuse
La munition d'acier de votre esprit sadique
A mutiler l'égo de ma foi ambitieuse

Mais j'ôte de mon corps le gilet pare-amour
Et m'offre à la mitraille dont je crains l'assaut
Vos retours silencieux, le canon sur ma peau
Le mousquet qui se charge et qui enfle à rebours

Mes regrets qui vous lassent et mes gestes sans mots
Eloignent de mon vœu la crosse épiscopale
A demander pardon la joue sur le carreau
Une ligne coulée entre mes lèvres ovales

Et vous tirez le coup d'une œillade statique
M'effondre son impact et me signe à sa cour
Le cœur arraisonné du sang de vos répliques
Le corps criblé du feu béni des cieux d'Our