Tu voulais que je t'aime et voilà qui est fée
Sa magie lumineuse et ses palpitations
Tout autour de ton être en mille exhalaisons
Te poursuit son essence de bête éveillée

Elle est là dans tes pas à quémander retours
Le cœur comme un repas qu'elle aurait préparé
Elle attend que tu manges au bol de ses discours
Et consacre ton temps à tout inoculer

Elle calque sur toi ses respirs et ses rêves
Les ongles enfoncés dans les bleus de ta peau
Déjà tu sens le poids de cet amour fardeau
Mais il est engagé comme une pluie sans trêve

Et tu la vois sourire à toutes tes entrées
Les bras tendus vers toi en appel et sans doute
Un appât délicieux qu'il est bon d'esquiver
Entre les amalgames des corps qui se boutent

Elle suce la bête au sang et s'en repait
Tu voulais son amour, son inconditionnel
Elle est tapie dans l'ombre de ce que tu fais
Tes veines font sa lave au volcan fusionnel

Tu goûteras aux larmes des plus émérites
Sa sensibilité éparse aux quatre vents
Ton navire échouera au gré de ces tourments
La bête à demi-morte des plaisirs coïts

Déjà le sentiment a envahi l'espace
Et le cosmos impie et tout ton univers
Et croasse alentours sa multitude en vers
Les mots auront un poids au constances tenaces

Tu voulais tellement, à mettre tout en œuvres
Ses apparats fragiles et ses failles émouvantes
Bientôt ces féminats te seront des manœuvres
C'est ainsi fait je t'aime en pieuvre dégoûtante