Il est cet écritoire dans la rue de Paradis
Où Louis Songe ne sort plus jamais de chez lui
Ses gestes suivent souvent la même danse
Une idée, la plume trempée dans la réminiscence
Il saigne abondamment, Louis, quand vient
Le temps des amours dans le verre brouillé
Et détestant en lui ces miettes de chagrin
Il gratte la feuille comme un fou blessé
Dans ses combles humides, sa chambre de domestique
Il attrape facilement le rhume ou la grippe
Louis Songe n'a que 25 ans mais il s'agrippe
Aux chimères des mots en pensant sa vie fatidique
Les insomnies colorent ses yeux de violet
Et le buvard est toujours en place bien que déchiqueté
En ses coins, le "pèse-nerfs" emprunté à Artaud
Désigne l'horloge qui l'insupporte dans son tempo
Il envoie ses pattes de mouche aux magazines
Aux pigistes et aux éditions du Chat Noir
Peut-être que cela explique l'émotion quand il signe
"Louis Songe" à la fin de chaque histoire.
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