Un océan aux vagues parties en congé
Me susurre à l'oreille de ne plus penser,
Jouant la symphonie de l'être guéri,
Je vois le contour de ces flots qui me sourient.

Sur les rivages de ses côtes bien charnues,
Se reposent trois dauphins un peu bourrus,
Profitant d'une sublime lumière bleutée,
Ils prennent un bain de jouvence à l'eau salé.

Une nymphe délicate à la peau bleutée,
Arpente les îles de mes ères passées,
Me dévoilant le secret d'un voyage enjoué :
L'encre du bleu n'est pas faite pour couler.

Une sirène aux vocalises mélodieuses,
Endort de ses mots mes tourments odieux,
Tendant une douce écaille soyeuse
Pour essuyer les ratés d'une plume bafouilleuse.

Une bande de poisson-ange remontée des abîmes,
Signe d'un bleu métallique l'autoroute intime,
Guidant vers une transe à l'allure idyllique,
Sanctuaire de mon cœur aux délires éthyliques.

Je navigue sur l'azur à la barbe sucrée,
J'inspire profondément ses degrés prisés,
Flottant dans les profondeurs impavides,
Oubliant la grisailles d'un bonheur insipide.

Je dessine de ma main les nuances du bleu,
Un ton azur chassant les orages tumultueux,
Je peins de mon âme des contours chaleureux,
Puisque ce monde bleuté me rend plus heureux