Loin des tranchées
Urbaines étanches
Des larmes j'en pleurais
Sans sel qui surprenait

Je dessinais le visage
Qui m'avait été donné
Yeux d'un automnal adage
Bouche qui ne peut parler

Des joues facilement pâles
Un grain de beauté létal
Mes cheveux brûlés par le soleil
Et la peau méditerranéenne

Je me voyais donc un peu
Et le caractère inheureux
Des notes de piano en fond
Restait le coeur, au bataillon

Ce dernier se tressait en lambeaux
Il battait plus que de raison
Et débordant d'une claire eau
Son rythme... Un fleuve de saison

"Elle" m'est devenue familière
Ses horizons ainsi que sa chair
Je l'accompagne jusqu'à la mort
Un autoportrait vu du dehors...