En réponse à un défi.

Et la version originale chantée par Ferrat :

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En tes yeux si profonds je me penche pour boire
Cet amour débordant où je trouve, miré,
La beauté de mon cœur dont je désespérais.
En tes yeux si profonds je trouve ma mémoire.

Volettent des oiseaux en l'océan troublé
Où ils sont sentiments en tes yeux qui changent,
L'hiver cède à l'été ouvragé par les anges,
Le sombre de leur ciel dore comme les blés.

Le vent aime à jouer des reflets de l'azur,
Tes yeux engloutissant la lumière qui luit,
Tes yeux d'onyx noir illuminant la pluie,
Ton cœur s'harmonisant, oubliant ses brisures.

Point d'orgue de ma vie, dans les reflets mouillés
Capturant les éclats en prisme des couleurs,
Le jour est plus réel au miroir de tes pleurs,
L'iris teinté de noirs le fait moins endeuillé.

Tes yeux de mes malheurs osent fermer les brèches,
Et m'offrent enfin le droit d'être mon propre Roi
Lorsque le cœur battant je me regarde en toi,
Toi qui es le centre de mon intime crèche.

Ton sourire suffit au poème des mots
Se dévoilant chanson au rythme des hélas
Trop peu de temps encore et tant de beau en l'astre
De tes yeux étoiles, solitaires et gemmaux.

L'enfant s'est éveillé en les belles images
Écarquillant les siens si démesurément
En découvrant tes yeux où jamais rien ne ment,
Apaisant sans façons sa souffrance sauvage.

Ils ont pour moi l'écho de cette lavande où
J'ai autrefois noyé tant d'amours violentes,
Oublié le parfum d'étoiles trop filantes
Laissé mon cœur glacé au milieu du mois d'août

Agoni d'uranium j'ai trouvé la pechblende,
J'ai cessé de brûler à des feux défendus,
J'ai trouvé paradis que tant ont reperdu,
Tes yeux sont la fin de mon voyage aux indes.

Il y eut l'autrefois où la vie me brisa
Sur les récifs enfouis que mes maux enflammèrent
Mais j'ai trouvé brillant, me tirant de la mer,
Les yeux d'Ella, les yeux d'Ella, les yeux d'Ella.

Le 30/06/15