Seule, dans un coin de la classe
Elle n'en peut plus et se sent lasse
De cette vie dont elle n'a même plus l'impression d'en faire partie
Tout le monde lui dit qu'elle est aimée et qu'elle a plein d'ami(e)s
Mais elle a toujours ce sentiment que ce ne sont que mensonges
Mensonges et bêtises que la vie nous a donnés et dont personne n'y songe.
Et elle en a marre de faire bonne figure
Marre de se voiler la face car ce qui est sur
C'est qu'elle n'a même plus l'impression d'être elle-même
Car personne ne lui a jamais dit « je t'aime »

Lorsque le cours s'est fini
Lorsque la classe perdit de sa vie
Elle descendit les escaliers
Et se retrouva devant la porte dont elle avait rêvé
Une fine aiguille était là, par terre, elle la ramassa
Poussa la porte et rentra.

D'abord, elle alla vomir comme après tous les repas
Puis, elle s'approcha du lavabo
Se regarda dans la glasse et se dit qu'en elle rien n'était vraiment beau
Puis, elle enfonça l'aiguille dans sa chair ferme
Il fallait qu'elle en finisse une bonne fois pour toutes et qu'elle oublie tout ce qui l'énerve
Elle l'enfonça de plus en plus fort
Se mit à pleurer car soudain elle se rendit compte qu'elle avait tort
Mais le sang ne s'arrêtait pas
Il coulait, coulait sur son bras
Et puis, avant de tomber
Elle dit ces derniers mots : Je ne vous oublierai jamais…

Mais tout ceci n'était qu'un rêve, un simple rêve
Dont je faisais parti….j'étais l'actrice principale….celle qui crève…
Je me voyais, je regardais ma vie et ce que j'en faisais
Lorsque je me suis réveillée je pensais que ça ne m'arriverait jamais
Mais au fond de moi, je sus très bien que c'est de cette manière que je vais finir
Ma vie…