Autoportrait
Le plectre sur la Lyre aggrave mon destin.
Mal incarné, j'ai l'âme aux marches de l'automne ;
J'aspire à ce repos stérile et monotone,
Dans le doux bercement d'un éternel matin.
J'ai le mal de la terre, et, toujours clandestin,
Mon cœur pense au départ, à la mer qui festonne
Et soulève le rêve où mon regard s'étonne
Du visage idéal sous un masque hautain.
Je déteste ce geste et la rude mouvance
Qui firent dans la chair croître ma survivance !
Le rire de la mort coupe le fil des jours,
Tandis que la mémoire écrase des images
En un bris de cristal qui m'accable toujours,
Comme obsède un oiseau, par ses bruyants ramages !
Écrit par Claude Henry
Le vent se lève il faut tenter de vivre....
Catégorie : Amitié
Publié le 06/09/2018
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Commentaires
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Posté le 06/09/2018 à 20:45:02
quel fascinant voyage poètique :) | |
romantique |
Posté le 06/09/2018 à 21:02:40
Un autoportrait joliment reproduit sur un sonnet régulier, Bravo l'artiste qui peint avec ses mots :) | |
barateur |
Posté le 07/09/2018 à 09:58:55
Merci Romantique, vous qui me suivez dans votre voyage en parallèle | |
Claude Henry |
Posté le 07/09/2018 à 10:00:20
Merci, cher poète Barateur, qui appréciez mon sonnet | |
Claude Henry |
Posté le 07/09/2018 à 16:18:28
UN sonnet pour un autoportrait fidèle par les lignes de constructions mais qui ramène encore au lecteur des émotions aussi belles qu'inattendues ...merci Claude Henry ! | |
Yuba |
Posté le 07/09/2018 à 19:06:00
Merci, Yuba. La poésie donne toujours de l'inattendu. Ce que veut dire le poète ne m'intéresse pas. C'est ce qu'il ne veut pas dire qui pour moi est digne d'intérêt | |
Claude Henry |
Posté le 07/09/2018 à 22:58:37
Superbe sonnet, merci du partage ! | |
Galerion |
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