Tout sauf imaginer que ce soit toi,
Pouvoir t'aborder sans cette gêne,
Tout sauf t'appeler Oephélia, ou Tyllia,
Laisser une chance à Marie, Jezabel ou Nolwenn.

Tout sauf la reconnaître en toi,
Malgré les siècles, ses traits encore familiers,
Cette bible, ce traité de foi,
Ce livre que je n'ai jamais pu brûler.

Peut-être est-il Temps pour d'autres danses,
Même les plus vieilles gargouilles semblent s'émouvoir,
Se prêtent au jeu de la révérence
Et saluent la détentrice de cet étrange pouvoir.

D'un simple regard, le théâtre s'anime,
Remuant maladroitement sous la poussière,
Les lumières réveillent les derniers mécanismes,
Refoulant les indésirables aux portes des enfers.

La piste nous est offerte, nous invite même,
Chaque élément bien à sa place,
Peut-être trop tôt pour lui dire que je l'aime,
Mais bien assez tôt pour lui faire face.

Qu'arrivera t'il demain ? Seul compte ce moment,
Le bonheur qu'on lui soutire, l'enfant qui en naîtra,
Le souvenir de ce qui ne durera peut-être qu'un temps,
Mais assez pour l'avoir vécu grâce à Toi…

04/12/2004