Fut un soir, tel des somnambules,
vinrent me voir, petits coquins
Sans scrupules, des lutins,
Jouant entre eux, sautant les feuilles,
Les pierres et les coquelicots,
Comme si, sans me voir, ils ne veuillent
Me faire part de leur jeu
Et de leur conciliabules.
Ainsi venant, dans la nuit
Ils s'abandonnèrent à la joie et tel des sots
Ne firent que rester béas
Lorsque, tout d'un coup, me voyant
Depuis longtemps déjà,
Assise sur la marche du perron,
Je les surpris papillonnants et vagabondants.
Si étonnés qu'ils furent,
Dans cette nuit obscure
Mais cependant point assez,
Pour que je visse leur frimousse grimacer,
D'étonnement et de curiosité.
Car une lune douce, accompagnant des parfums
De rose et d'argent, vint créer
Hors du temps, comme une intimité
Entre moi et ses êtres enfantins.
Et je me trouvai toute attendrie,
Quand, si inattendu que cela fut
Ce petit être bleu et pâle
Se séparant courageusement de ses amis,
Vint se poser devant moi,
Et de sa main fragile et hésitante,
Ôta de son veston poussiéreux et sale,
Une rose encore fraîche qu'il me tendit.
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Cher poète, soyez le bien venu sur ce site, une apparition pleine de lumières poétiques des plus agréables. Merci de ce beau partage...cette ballade nocturne aux apparitions inattendues. Amicalement. actuaire |
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actuaire |
Très léger, bien rythmé, adorable ^^ | |
Mistake |
Je vous remercie grandement, j'expérimente pour le moment, et vos commentaires me font très plaisir :) Amicalement, Carmentia |
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Carmentia |