AMPHIGOURI

Ton corps est nu comme une nymphe
Et dans ta voix mon cœur ému
Entend l'écho du mont Olympe,
Mon sentiment s'envole et mue.

Mais le ruisseau coule et murmure
Son chant ténu que j'entends bien
Pénètre sous ma vieille armure
Qui est à mon corps, son soutien.

Puis je m'étends sur ma barrique
Et me permet de naviguer,
Au large ou bien vers l'Amérique,
Je continue à divaguer.

Je regarde, ma vie s'écoule,
En imitant mon bon ruisseau
Et puis j'aperçois dans la foule
Ce grand penseur, Monsieur Rousseau.

Mais je voudrais pouvoir vous dire
Que l'Emile, je le connais
Et sans vouloir, le lui médire,
Je resterai fort étonné.

Ton corps est nu comme une nymphe,
Je donnerai toute ma vie,
Un peu de sang avec sa lymphe
Pour me passer de mon envie.

Vous écoutez sans me maudire
Ce qui prouve votre bon cœur,
Ces quelques vers sont mon délire.
Pour vous caresser en douceur.

Je les écris à la lueur
De la flamme de ma chandelle
Et ma bougie toute en sueur
Car sa clarté tremble et chancelle.

Capricorne, le 01/07/25.