FAUX SEMBLANT

Sur la roue de la fortune, un voile d'or, vient de surgir,
Recouvrant comme de coutume la surface à élargir.
La vielle tour de pierres,
Sentinelle vigilante
Sous sa verte houppelande
Parasitée de lierre,
Baigne dans le silence de la montagne endormie.
Et la lune balance sur ce vestige immobile de momie.
La nuit s'installe mollement
Car chacun a ses croyances,
Que réfute la raison.
Il reste une bande blanche,
Qui vient marquer l'horizon,
Où le ciel noir s'épanche.
Sous ce vent qui souffle si fort.
Le paysage ondule,
Et toi tu es ridicule,
Malgré tes vertueux efforts.
Tu regardes toutes ces formes
Qui semblent bouger allègrement,
Seraient-elles de vrais fantômes
Avec leur suaire d'amant ?
On ne voit point leur squelette,
On n'entend pas leurs craquements.
Ce blanc silence est opprimant.
Mon cœur est triste et regrette….!
Où sont les âmes reconnaissantes
Qui forment ce long cortège ?
Vont-elles percevoir leur rente
Chez celui qui les protège ?
Le chemin est encore long
Pour découvrir son visage,
Est-il bouffi ou bien oblong ?
Reflètera-t-il son âge ?
Ou comme lui, est-il trompeur ?
L'incertitude me fait peur.
Toi, tu dois être patiente pour découvrir la vérité,
Mais tu es toute tremblante face à cette incongruité.

Capricorne, le 11/05/24.