Ils se tenaient par la main
Ils se tenaient par la main, marchaient par ennui
Ils erraient dans le parc, l'esprit était ailleurs
Dans un autre univers, ils adoraient la nuit
Et ils attendaient peut-être des jours meilleurs
Ils pensent au passé, à leur vie d'autrefois
Quand ils étaient vivants, car tous les deux sont morts
Deux spectres sans corps, deux âmes toutefois
Ils ont des souvenirs, ni regrets, ni remords
Ils sont là à regarder leur vieille demeure
Ouverte aux quatre vents, les portes sont cassées
Comme les fenêtres, ils gardent leur humeur
Malgré le triste état de leurs tenues froissées !
Doux passé ! Te souviens-tu ?
Dans la nuit, deux spectres aux formes éthérées
Déambulent dans le froid glacial des rues
Se tiennent par la main, semblent désespérés
Ils recherchent en vain le temps disparu
Te souviens-tu de la couleur sombre du noir
Mois sans toit, que les cieux, nos cœurs affamés
Moi sans toi, j'attendais ta venue, chaque soir
Je brûlais de désir, le regard enflammé
Souvenirs de ces moments de douce misère
Humbles mais heureux, l'amour n'avait point de Maître
Folle jeunesse ! Nous n'étions guère diserts
Mais que peut l'adversité quand s'aiment deux êtres
Deux cercueils déposés dans le même tombeau
Ils ont trouvé l'amour éternel dans la mort
Les amants sont de sortie, portent un flambeau
Ils parlent de leur vie et n'ont aucun remord
Ce sont deux flammes errant dans le cimetière
Un couple de spectres évoquant le passé
Deux cœurs, quand la passion incendiaire
Mène les âmes éprises à s'embrasser
Ils se souviennent de leurs lointaines folies
De leurs souvenirs de douce mélancolie
Ils marchent d'un pas éthéré dans la nuit noire
Et quand l'aube commence à percer les ténèbres
Ils retournent dans leur sépulture funèbre
S'endorment et rêvent à leur défunte histoire
Les amants de la nuit
Les amants de la nuit dans leur tombeau s'ennuient
Ils rêvent de clarté et attendent minuit
Que la mort est triste, le silence est brutal
Quand les cœurs ne battent plus, le destin létal
Ils s'aiment tendrement et unis dans la vie
Les décennies passent, un jour sans préavis
L'un des deux part pour le voyage sans retour
Et l'autre désespéré attend seul son tour
On peut les voir marcher le long du parc fleuri
Bien qu'ils soient des spectres, à la lune, ils sourient
L'amour est toujours là, malgré leurs os blanchis
De l'oubli éternel, ils se sont affranchis !
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 26/03/2024
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Bjr Cro, Clic clac .. des Pas, des Ombres marchent la Nuit .. Attention à ces RENCONTRES ;; :):) Un Souffle vient de passer .. oups !!! A:)** FleuR-LyS .. |
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Lys-Clea |