L'athée,

Prenez-moi pour un infidèle, je suis athée
Aucun de vos DIEUX ne pourra me juger
Je suis né libre, libre de penser, d'agir
Maître de mon destin, ma vie, mon devenir.

Croyez à qui vous voulez, car c'est votre choix
J'ai pris le parti que de compter que sur moi
Athée, je suis, ne doutez pas de ma morale
J'ai des valeurs, le sens du bien et du mal !

Je crois en vous, en l'Homme, c'est paradoxal
Déclarer cette foi, ce n'est pas phénoménal
Nous avons le même désir, notre bonheur
Alors, unissons nos efforts, sans rancœur.

Ténèbres,

Dieu, tu as abandonné tous tes enfants
Ils meurent en implorant ton nom, dis-moi pourquoi ?
Toi qui es soi-disant pour eux, le tout-puissant
Es-tu sourd aux malheurs, à ceux qui ont la foi.

Comment croire et espérer, si tout est néant
A quoi sert de prier, la vie est un combat
Seule la mort, remporte la victoire sur les vivants
Qui sommes-nous des renégats ou des scélérats ?

Dieu, vas-tu attendre encore deux mille ans
Pour venir sur cette terre, apporter ta parole
Nous, pauvres pêcheurs, coupables et innocents
Nous te demandons ton pardon, à tour de rôle !

Monsieur,

Je ne suis que l'humble mortel qui ose vous parler
Vous qui êtes le tout-puissant et mon créateur
J'implore votre pardon pour mes fautes et péchés
Ecoutez ma plainte, celle d'un pauvre pécheur.

Je n'ai ni volé, ni commis un crime affreux
J'ai seulement douté, douté de votre amour
En succombant aux désirs, me croyant heureux
Loin de vous, j'ai souffert de remords tant de jours.

J'ai de nouveau foi, redécouvrant la grandeur
De votre nom, le souffle de la vie est entré en moi
Jamais plus, vous ne serez trahi, par bonheur
Je suis sauvé de l'enfer, en trouvant ma voie.

La foi,

Au fil du temps, au fil de l'eau, au fil des jours
La foi coule nonchalante, elle flâne, se perd
Ressurgit ici, disparaît là, et toujours
Elle surprend mes pensées, modifie mes repères !

J'essaie de la contenir, de la maîtriser
Elle m'échappe quelquefois, se sauve parfois
J'ai beau la saisir, tenter de l'apprivoiser
Elle fugue, mais elle m'est fidèle toutefois !

Je ne crains sa trahison, elle ne peut mentir
C'est une enfant, qui joue avec les sentiments
Elle sait charmer mon cœur, calmer désirs, plaisirs
Elle me parle, me conseille si gentiment !

La foi,

Pourquoi n'es-tu pas, avec moi, ô créateur
J'ai cherché ta présence, durant tant d'années
En espérant entendre ta voix, dans mon cœur
Tu n'as jamais répondu, serais-je damné !

Ce silence est un lourd faix, que vaut cette vie
Si dans l'esprit, il manque en soi, l'amour divin
J'attendais de toi, ce guide, j'en suis surpris
Tu devais m'accompagner sur ce long chemin.

J'ai renoncé à ta venue, tant pis pour toi
Comment peut-il être autrement, pas d'autre choix
Je ne peux pas espérer et avoir la foi
Quand je sais, que je ne peux compter que sur moi !