Verdun, 1916,
L'enfer, du fer et du feu, du sang et la mort
Terré comme un rat pour ne pas crever ce soir
La boue recouvre ma peau, je pue, tout mon corps
Exhale l'odeur des cadavres, j'ai peur du noir.
L'instant est venu, je vais monter à l'abattoir
Sortir de ce trou, courir droit vers l'ennemi
Je ne pense pas, j'ai froid, perdu tout espoir
Je sens la mitraille frôler mon âme, ma vie.
J'avance, je vois tomber, mourir autour de moi
Un cri ! Un enfant de vingt ans à l'agonie
Il pleure et réclame la mort, c'est l'effroi
L'horreur totale, la guerre, utopie et folie !
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 01/04/2017
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Commentaires
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Posté le 01/04/2017 à 11:28:11
Et encore, ce n'était qu'une des batailles de ce long hiver 1914-1918, mais sans doute la pire... Tu rends bien le tumulte et le désarroi, ton écriture est au diapason de ces moments terribles. Alors, ton poème est réussi, car il touche au but et émeut. Pour se souvenir. |
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jacou |
Posté le 01/04/2017 à 13:28:04
Mon grand-père est parti sur Verdun en 1916 à 18 ans... Et aujourd'hui on se plaint pour un rien |
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James Px |
Posté le 01/04/2017 à 20:40:49
Bonsoir Cro-Magnon. Ce poème est très bien écrit. Bravo. |
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Iloa Mys |
Posté le 01/04/2017 à 21:03:47
Bouh ! Un poème qui fait froid dans le dos...Bel écrit ! | |
suane |
Posté le 01/04/2017 à 23:37:53
Merci pour vos commentaires ! | |
CRO-MAGNON |
Posté le 05/04/2017 à 02:41:43
Ce devait être un terrible affrontement. Bel écrit. |
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Weedja |
Posté le 23/08/2017 à 21:52:20
en écho à ce beau poème, si vous le permettez ?! Les âmes d’écorchés Tant de vies suspendues dans le creux de tes mains, Tant de rêves décimés à l'orée de tes bois, Où la terre endeuillée se nourrit de destins, Et les âmes esseulées vous emplissent d'émoi, Habillée de forêts qui te servent de chandail, Où les cendres éparses et dénuées de braise, Comme ces ombres poilues à l'odeur de mitraille, Qui recouvraient ta terre l'hiver mille neuf cent seize, Sentiers ensanglantés qui parcouraient naguère, Verdun, défigurée par les deux grandes guerres, Plus d'averses d'obus que de neige étendue, Tant de croix alignées qui décorent tes cimetières, Où ondoient les lambeaux de ces corps ingénus, Verdun, capitale de la paix... Toi qui m'a vue grandir sur tes grandes murailles, A l'abri des canons, des profondes tranchées, Qui enrobent tes murs et tes champs de batailles, D'où le vent nous ramène les âmes d'écorchés. |
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Nyx |
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