Immensité complice de solitude
Peux-tu encore m'étonner?
Je t'observe, je te sens, je te cherche.
Fleuve majestueux, tu t'étales, ourlé
De sable et brodé de rochers,
Tu exaltes ta beauté.

Le ciel se reflète dans tes eaux.
Jaloux de tes attraits,
Tantôt gris, tantôt bleus,
Tu joues avec les feux couchants
Des heures durant.
Je te contemple au fil du temps.

Mon regard se noie dans le va et vient
De tes vagues se mourant sur la grève.
Capricieux,tu polis les rochers
Pour leur faire savoir qu'ici
Tu es le maître.
Tu es le refuge des oiseaux
Se berçant au fil de tes eaux.

Tu es parfois déchiré
Par le saut d'une baleine,
De ton royaume elle est reine.
Tu entoures l'île d'Orléans
D'un collier de vagues mouvantes.
Tu offres tes îles, tes baies,
Bordées de villages aux églises
Humbles et blanches.

Généreusement, tu te donnes
Aux voiliers glissant sur tes eaux.
Tu es beau à n'importe quelle saison.
Québec se mire dans tes eaux miroitantes.
Le château de Frontenac
Veille sur ton parcours, ton univers.

Je ferme les yeux,
Je me laisse bercer.
Toute cette belle nature me ressource,
Me donne vie,tu es mon eau vive,
Ma passion,je ne me lasserai jamais de t'admirer.
Bien loin là-bas,
Dans mon pays Dartois
combien tu me manqueras...

La Marmotte