Le jardinier,

Faire pousser des roses d'or, c'était sont petit secret,
Et des bouquets de trésors, tous les jours à distribuer,

Ça ne coûtait pas grand-chose, de vouloir illuminer,
Les cœurs tristes de ceux qui n'osent pas sourire ou partager.

Plus les années ont passé, plus au dos il avait mal,
Mais son cœur n'a pas bougé, lui était toujours au bal,

Au grand bal de l'espérance, ou l'amour et l'amitié,
Étaient pour tous une chance, sans diplôme à présenter.

Des bouquets couleur plaisir, il en faisait par milliers,
Mais à qui donc les offrir, les visites étaient comptées.

Il reste quelques complices, les oiseaux venus du ciel,
qui sifflent au bon jardinier, les mélodies les plus belles

Un matin, pas de réveil, il a dormi plus longtemps,
Il n'a plus vu le soleil, qui se levait doucement,

Il est mort le jardinier, et personne n'est vraiment triste,
Sur sa tombe rien de fané, la mauvaise herbe persiste.

Il n'y a jamais eu d'or, et les roses sont coupées,
Mais pourvu qu'il reste encore, de beaux cœurs de jardinier !

Il faut ouvrir grand les yeux, et ne surtout pas faillir,
Les petits comme les vieux, aimer plutôt que détruire !

Cino 23.12.10