Petite Lili,

Des parents Alsaciens t'ont fait naître à Bollène,
Joli coin de Provence où tu es arrivée,
Après bientôt 16 ans, sans avoir connu haine,
Tu es tout prés de nous, et toujours un bébé.

C'est au creux du grand lit que tu as vu le jour,
Un début de novembre, doucement et sans bruit,
Sur le ventre de ton père elle te pose sans détour,
Elle aimait sûrement, le côté arrondi !

Notre fameux Didou ton papa au grand cœur,
Qui haut comme trois pommes aurait fait fuir un loup,
À avec Julie réussi pile à l'heure,
A t'offrir la vie pour toujours prés de nous.

Aujourd'hui moins gaillarde, et un peu capricieuse,
Tu es notre mémé, qui surveille toujours tout,
Et en particulier, pour toi la plus précieuse,
Où se trouve maman, celle qui se tient debout.

Peut importe les heures, il te faut la coller,
Elle est vraiment pour toi, reine de l'univers,
Même avec tes trois pattes, ta vie c'est la pister,
Du jardin au salon, toujours fixée derrière ;

Ton museau a blanchi, et sur tes yeux un voile,
Nous fait penser aussi, qu'un jour tu vas partir,
Car qu'on le veuille ou non il y a fin au bal,
C'est la loi de la vie, à quoi bon se mentir,

Mais à l'heure qu'il est j'entends encore ta voix,
Qui fait grincer les dents qui casse les oreilles,
Alors jolie Lili chantes encore bien longtemps,
Pour que tout prés de nous tu sois là au réveil.

Et puis un jour viendra, tu les retrouveras,
Avec tout notre amour, tu seras dans ce coin,
Où reposent tes anciens, au grand cœur comme toi,
Et qui sont pour toujours tatoués dans le mien.

Cino, 15.05.11