Tremblez devant nos corps, intégristes molhas,
Car même après la mort de notre sœur Mahsa,
Nous lutterons encore, nous serons au combat.

Tremblez devant les femmes, fanatiques barbus,
Nos esprits sont des lames aiguisées et pointues,
Qui perceront vos âmes, que vous soyez vaincus !

Tremblez devant nos cris, nos vies revendiquées,
Nos rêves, nos esprits, tristement confisqués,
Volés par les écrits, par vos textes sacrés.

Dévoyeurs de l'islam, sourates selon vous,
Par les coups, par les blâmes, pour nous mettre à genoux,
Tremblez tristes imams, nous resterons debout.

Tremblez devant nos sexes qui pour vous sont impurs,
L'amour mis à l'index, la beauté une injure,
Et par tous les prétextes, nous cloîtrer dans vos murs.

Tremblez devant nos chants s'évadant des prisons,
Transportés par le vent, par tous les horizons,
Ni le fouet, ni le sang, ne tairont nos chansons.

Mes pauvres pères tremblez, nous quittons votre joug,
Le destin maîtrisé, nos choix sont faits sans vous,
Femme, Vie, Liberté, le futur est à nous.

Bruno G.

À Jina Mahsa Amini, Narges Mahammadi, Ahou Daryaei
et pour toutes les femmes qui se battent pour le droit de vivre libres.