Les feuilles descendent des branches,
Elles tombent en flocons,
Bercées par une bises franche,
Se perdent en tourbillons,
Les feuillus offrant à la terre,
Une vierge toison,
Pour la protéger de l'hiver,
De la froide saison.
Dans cette forêt aux vieux bois,
L'automne s'est installé,
Avec le respect qu'il se doit,
Je respire, apaisé,
Recherche la force vitale,
Ressource convoitée,
Retrouve le monde animal,
Trop souvent oublié.
À travers les arbres serrés,
Les rayons du soleil,
Pénètrent pour me révéler,
Des couleurs sans pareille,
Tons rouges, orangés, ocres, bruns,
Un pastel de merveilles,
Ajoutées au vert des sapins,
Le discret bleu du ciel.
La faune sauvage est discrète,
À l'abri des regards,
Sur le qui-vive toujours prête,
À partir sans retard,
Je sens que je suis observé,
J'invente des histoires,
Je suis à l'affût pour percer,
Le secret du hasard.
Mes instincts éveillant mes sens,
J'entends battre mon cœur,
J'avance avec grande prudence,
Je suis le prédateur,
Sensible au moindre mouvement,
Je cherche les odeurs,
Pour sentir l'animal présent,
Et soigner ma torpeur.
Sentir en symbiose vibrer,
Mes vives émotions,
Liberté enfin retrouvée,
Mon âme en connexion,
Les parfums d'humus et de mousse,
M'enivrent tendrement,
Sur ce tapis de feuilles rousses,
J'avance prudemment.
Le bois mort craque sous mes pas,
Le silence éphémère,
Sera interrompu parfois,
Par le cri d'un pic-vert,
Le chant coloré d'un pinçon,
Le son d'une rivière,
Mon humeur est au diapason,
D'un esprit solidaire.
Je sens l'énergie débordante,
Que les païens convoitent,
Dans cette forêt si puissante,
Qui me porte et me flatte,
Où les bonnes fées fatiguées,
Font cure de jouvence,
Où les sorcières mal-aimées,
Méritent leurs vacances.
Je partagerai le festin,
Des mille et un délices,
Invité avec les lutins,
Par la belle Artémis,
Pour oublier le monde ancien,
Fait de peurs, de supplices,
Fait de misères et de chagrins,
De souffrances et de vices.
Ce soir je ne rentrerai pas,
Je resterai ici,
Ma maison sera dans ce bois,
Où je ferai mon nid,
Fait d'herbes vertes et de fougères,
Pour me blottir sans bruit,
Emprunter ce qui m'est offert,
M'endormir sans soucis.
Écrit par Bruno G
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"Je vous écris : je, vous ; vous envahis et vous couvre de mots choisis En vers et contre vous, je vous écris partout" La Tordue Catégorie : Nature
Publié le 14/11/2024
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Tant à dire sur cette mélancolique et sensuelle saison, encore faut-il une plume aisée comme la vôtre pour en déduire toute la poésie cachée. Merci pour cet automne à fleur de sens. |
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Eau-celia |
Merci Eau-celia pour votre commentaire. | |
Bruno G |