Quand j'ai compris, belle que je t'avais perdu ;
Quand j'ai compris, femme que tu ne m'aimais plus ;
Quand j'ai compris, chère tout espoir disparu ;
Quand ta figure réelle m'est apparu,
J'ai sombré, j'ai coulé, je me suis écroulé
Comme un homme désarmé à l'air hébété
Qui comprend soudain qu'il a perdu l'être aimé,
Et que toute sorte d'espoir s'est envolé.
Jamais, ô que jamais beauté ne l'aimera,
Jamais, ô que jamais laideur ne s'éprendra
Car le mauvais sort a décidé par cela
Que peine restera mais joie disparaîtra.
Et le regret prend la forme de l'échafaud,
Souvenirs frappent mémoire comme marteau.
Et pensées s'envolent au fil du bruit de l'eau,
Espoir prend feu comme dans Rome les tableaux.
Ainsi vois-tu, beauté éternelle, ma vie,
Et entends-tu, beauté immortelle, mes cris,
Larmes joignent cris, font ainsi pleurer Paris...
Et ma vie que tu as détruite la voici.
Horreur ! ne détourne pas ton regard, pardi !
Assume donc le malheur que tu as construit !
Créatrice de douleur, femme de la nuit,
Sous tes beaux yeux dorés tu empêches l'oubli ;
Hypocrite ! ne prend pas cet air ébahi,
Aucun besoin d'être ladre, tu es ravie.
Comoëns créa les cieux, toi tu crées l'ennui ;
Mais que vaux-tu donc ? car pour si peu tu détruits,
As-tu pris du plaisir à détruire ma vie ?
Es-tu simple humaine ? j'en doute à l'infini
Car pour avoir autant âme et coeur obscurci
Tu as dû concevoir et ravir infamie.
Âme pure ensorcelée j'en fus ébloui,
Mais bonheur inexistant j'en fus donc puni.
Reconnais-toi, ô source de malheur d'esprit,
Que le remord t'oppresse ; rime aux cinq dernières...
Écrit par Boreal
« Le meilleur style est celui qui se fait oublier. » Stendhal
Catégorie : Amour
Publié le 27/12/2012
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